Abidjan, 07 fev 2025 (AIP)- Au 26 juin 2024, il a été dénombré 136 cas de dengue en Côte d’Ivoire avec un épicentre dans le district sanitaire d’Abidjan (Cocody-Bingerville), selon une déclaration du service de lutte antivectorielle à l’Institut national d’hygiène publique (INHP) de Treichville.
Cette annonce a été faite par Dr Alexandre Koffi Franklin, qui animait un atelier de renforcement de capacités sur cette maladie endémique qu’est la dengue, jeudi 06 février 2025 au sein de l’INHP, à l’intention d’une douzaine de journalistes ivoiriens.
La dengue est une grippe tropicale à virus, transmise à l’homme par la piqûre des moustiques femelles du genre Aedes, le « moustique-tigre ».
Lorsque ce moustique pique une personne infectée par le virus, il peut ensuite transmettre ce virus à d’autres personnes. Les symptômes se manifestent par l’apparition d’une forte fièvre, de maux de tête sévères, de douleurs articulaires et musculaires, de douleurs osseuses, des saignements de nez, de nausées, de perturbation du sommeil… qui peuvent davantage s’aggraver en entrainant l’hypotension, des éruptions cutanées, voire la mort.
Selon Dr Koffi, par ailleurs, chercheur entomologiste médical, le moyen le plus efficace de lutte contre le vecteur lui-même est la destruction des gîtes de développement des larves, et la démoustication.
« La Côte d’Ivoire en a déclaré l’épidémie en 2023. Pour freiner cela, il faut instruire les populations sur les gestes de prévention, à savoir, éviter les retenues d’eaux dans les maisons et/ou alentours (bocaux, cuvettes, pots de fleurs, filets d’eaux environnants…), utiliser les moustiquaires imprégnées d’insecticides pour se protéger contre les moustiques, mais surtout, éviter l’automédication et se rendre à l’hôpital très tôt lorsqu’on découvre les symptômes qui s’assimilent à ceux du paludisme », a-t-il conseillé.
Il a soutenu que même si la prise en charge médicale de cette pathologie est entièrement gratuite, le traitement curatif n’existe pas encore. « Il n’y a pas de médicament formel préventif, encore moins curatif. La prophylaxie (traitement) actuellement proposée permet de renforcer le système immunitaire qui se charge, à son tour, de lutter contre le virus jusqu’à la guérison du patient. La population doit donc être réceptive aux campagnes de démoustication publiques et aux conseils d’usage des conseillers communautaires, qui font souvent des séances de sensibilisation de proximité », a affirmé Dr Koffi.
Jusqu’à décembre 2024, plus de 14 millions de cas de dengue dont 10.000 décès ont été enregistrés dans le monde. La Côte d’Ivoire a enregistré deux décès brusques en 2022.
(AIP)
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