Aboisso, 25 juil 2025 (AIP) – L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en collaboration avec ses partenaires que sont la direction régionale de la Solidarité du Sud-Comoé et le Comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP) ont mené, les 23 et 24 juillet 2025 à Aboisso, une campagne de sensibilisation contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants.
Plusieurs activités ont rythmé cette campagne. Le premier jour, une projection d’un film institutionnel de sensibilisation, suivie d’un panel interactif, a réuni environ 150 participants autour des questions liées à la traite des êtres humains et aux alternatives sûres à la migration irrégulière.
Le jeudi, un tournoi de football communautaire, qui a attiré entre 200 et 300 personnes, a servi de cadre ludique pour diffuser des messages clés sur la migration régulière, les mécanismes d’alerte, et le rôle de la Cellule régionale de lutte contre la traite des personnes (CRLTP) d’Aboisso.
L’accent a été mis sur la mobilisation des jeunes, des transporteurs, des leaders communautaires, des femmes et des autorités locales, invités à jouer un rôle actif dans la prévention, l’identification et l’orientation des cas suspects.
Selon le chef du service chargé de la formation et de la sensibilisation à la direction de la lutte contre la traite des personnes au ministère de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté (MCNSLP), Dakola Noufé, il s’agit de détourner les jeunes des réseaux de trafiquants en leur rappelant que la Côte d’Ivoire regorge de ressources et de potentiels suffisants pour leur garantir une vie décente.
Le directeur régional du MCNSLP pour le Sud-Comoé, Baté Barth Gonzalès Gogui, a pour sa part insisté sur la nécessité de donner aux populations les outils nécessaires pour reconnaître et éviter les pièges des trafiquants, en les formant aux bonnes pratiques de lutte contre la traite.
La campagne se poursuivra vendredi dans la localité frontalière de Noé, et s’étendra jusqu’au 28 juillet.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet de protection des victimes de traite, financé par le ministère italien des Affaires étrangères. Elle vise à informer les populations sur les dangers de la migration irrégulière, à promouvoir les voies légales de migration et à renforcer les capacités locales en matière de prévention.
La traite des personnes demeure une problématique majeure en Afrique de l’Ouest, notamment le long du corridor Abidjan–Lagos, un axe stratégique fréquemment emprunté par les migrants.
(AIP)
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