Vavoua, 20 août 2025 (AIP) – Les syndicats des enseignants du primaire ont posé plusieurs conditions pour la réouverture de l’école primaire publique (EPP) de Néonéfla, où enseignait Prao Kouakou John Alex, tué récemment.
Lors d’une visite, lundi 18 août 2025, au commissariat de police de Vavoua, où est détenu le présumé assassin, KS, le représentant du collectif syndical, Brou Nicaise, a déclaré que les enseignants refusent de reprendre les cours tant que des mesures de sécurité ne sont pas prises.
La première exigence est le redéploiement des enseignants affectés à l’EPP Néonéfla vers d’autres établissements jugés plus sûrs. Le collectif dénonce l’isolement de l’école, l’absence de clôture et d’électricité, ainsi que l’utilisation de sa cour comme fumoir ou lieu de rencontres nocturnes.
Les syndicats réclament également la clôture des écoles primaires rurales du département de Vavoua, estimant que cette mesure renforcerait la sécurité des personnels en poste dans ces zones. Ils demandent en outre la fermeture de l’EPP Néonéfla pour une durée d’au moins quatre ans, afin de sensibiliser les autorités villageoises à leur responsabilité dans la protection des fonctionnaires affectés dans leur localité.
Un autre point concerne l’indemnisation de la famille de la victime. Prao Kouakou John Alex, en service depuis sept ans, laisse une veuve et deux enfants, dont un âgé de sept mois. Le collectif appelle le gouvernement à prendre en charge cette famille.
Les enseignants ont par ailleurs félicité le commissaire de police de Vavoua, Sylla Lacina, pour l’arrestation du suspect alors qu’il tentait de quitter le pays, et ont exprimé leur confiance dans la justice pour que des sanctions soient prononcées.
(AIP)
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