Divo, 14 sept 2025 (AIP) – Vingt membres des collectivités territoriales des régions du Loh-Djiboua et de la Nawa ont bénéficié d’un renforcement de capacités sur la budgétisation sensible au genre (BSG), notamment la capacité à mobiliser des ressources pour la protection et la restauration communautaire de la biodiversité.
Cette session de formation organisée par le Réseau ivoirien pour la défense des droits des enfants et des femmes (RIDDEF), mercredi 10 et jeudi 11 septembre 2025, s’inscrivait dans le cadre d’un projet de restauration de la biodiversité soutenu par Affaires mondiales Canada et intitulé ‘’Projet NBS’’ ou « Adaptation climatique basée sur la nature dans les forêts guinéennes de l’Afrique de l’Ouest ».
Les planificateurs et gestionnaires des budgets des mairies et conseils régionaux du Lôh-Djiboua et de la Nawa ont planché sur les enjeux du changement climatique, les principes de budgétisation et la méthode du BSG.
Selon la coordonnatrice projet chargée du genre et de l’autonomisation de la femme au RIDDEF, Christiane Kolco épouse By, ce projet vise à augmenter la résilience des populations cibles face aux différentes conséquences liées à la perte de la biodiversité. « Il s’agit ici d’amener les collectivités territoriales à adopter le BSG, afin que dans les budgets municipaux et régionaux l’élément lié à la restauration communautaire de la biodiversité soit pris en compte », a soutenu Mme By.
L’expert-formateur, Wognin Marius, a indiqué aux participants la méthode pour une prise en compte de « l’impact différencié de l’action publique » dans la planification des projets et l’élaboration des budgets.
Cette nouvelle approche, selon M. Wognin, permet à la collectivité territoriale de tenir compte des effets spécifiques des projets sur les hommes et sur les femmes, ainsi que sur des couches vulnérables de la communauté de sorte à y apporter des réponses spécifiques tenant compte du genre. Il a noté que cette approche entraine un coup supplémentaire dans le budget, mais aide à régler durablement les problèmes.
Les apprenants, dont la sous-directrice Budget et Finances au conseil régional de la Nawa, Loba Aïcha Raymonde épouse Dabé, et le sous-directeur de la Planification et de la Programmation au conseil régional du Lôh-Djiboua, Bolou Paul Siméon, ont apprécié cette nouvelle notion du budget sensible au genre, pour sa capacité inclusive et pour l’opportunité qu’elle offre d’anticiper sur des difficultés dans la réalisation des projets au profit des communautés.
« C’est une approche positive, mais elle va nécessiter de rehausser le niveau des budgets des collectivités. Il s’agit pour nous donc de prendre en compte ces personnes (vulnérables) et de chercher des ressources additionnelles pour répondre à ces besoins en mettant en pratique le BSG », a soutenu M. Bolou.
Au mois de juillet, le RIDDEF a organisé un premier atelier au profit de dix organisations féminines de la société civile du Lôh-Djiboua, dans le cadre du même projet, pour qu’elles intègrent systématiquement cette approche dans tous leurs projets, afin de porter la voix des femmes jusqu’au niveau régional et national, et de s’assurer la prise en compte effective de leurs besoins spécifiques.
(AIP)
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