Bocanda, 16 sept 2025 (AIP) – Les populations de Katchrè Èssèkro, village situé dans la sous-préfecture de Bocanda (Centre-Est, région du N’Zi), sur l’axe menant à Kouassi Kouassikro, entendent valoriser et transmettre leur riche patrimoine culturel aux nouvelles générations afin de consolider l’unité, la paix et la cohésion sociale à travers l’organisation du festival “Agba mougan” qui s’est tenu du vendredi 12 au samedi 13 septembre 2025 dans cette localité.
Ce festival culturel, qui est à sa deuxième édition, a été l’occasion de montrer le savoir-faire des anciens à travers des danses traditionnelles telles que l'”adjosse” et le “Django”, le jeu d’awalé et du “bé” de la toupie, des jeux d’adresse, qui, selon les organisateurs, sont des facteurs de rassemblement, de solidarité, d’unité, de paix et de cohésion sociale.
Les œuvres d’art étaient également au rendez-vous par la présentation du processus de l’obtention du pagne baoulé, en passant par la récolte du coton dans les champs, la filature et le métier à tisser, de l’argile au pot façonné par la potière. Tout un travail à la chaîne, symbole d’entraide et de solidarité, parachevé par l’exposition d’anciens objets d’art, entre autres, les statuettes garant de l’unité, de la paix et de l’ordre social.
Tout cela a été expliqué à l’assistance et particulièrement aux plus jeunes pour leur permettre de se ressourcer dans la culture et la tradition “Agba” afin qu’ils prennent conscience que la vie en société est fondée sur les idéaux d’unité, de solidarité, de paix et du vivre ensemble.
« La célébration de la culture fait partie de l’éducation de la jeunesse qui est devenue un souci majeur dans nos sociétés rurales et urbaines. Elle permet également de préserver nos coutumes et nos traditions, de cultiver l’amour, gage d’une société de paix », a indiqué l’initiateur de ce festival, Niamien Brou, invitant les jeunes à s’approprier ces valeurs pour bâtir une société sans violence, à se responsabiliser par l’apprentissage des métiers de tisserand, de sculpteur et de potière, générateurs de revenus.
Il a, par ailleurs, exhorté les chefs traditionnels à créer les conditions favorables permettant à la nouvelle génération de s’intéresser aux us et coutumes.
Le secrétaire administratif Kouassi Bi Zenta Patrice, représentant le sous-préfet de Bocanda, Renée Marcelle Dahi, la représentante du directeur régional de la Culture et de la Francophonie du N’Zi, Yadom Aya épouse Akpo, et la suppléante du député de Bocanda, Mameya Ouattara, représentant l’honorable Kouamé Athanase, parrain de la cérémonie, ont salué cette belle initiative qui, au-delà de son aspect festif, contribue à renforcer l’unité et la cohésion sociale entre les filles et fils de cette localité, voire de la région.
Katchrè Èssèkro, village des autochtones “Agba mougan”, compte 3 500 âmes qui célèbrent également la fête des ignames dénommée “Anaya”, fête de retrouvailles, d’unité et de reconnaissance aux mânes des ancêtres qui favorisent les bonnes récoltes.
(AIP)
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