Bondoukou, 4 déc 2025 (AIP) – Plus de 3 000 enfants et leurs familles dans la région du Gontougo bénéficient d’une nette amélioration de leurs conditions de vie grâce au projet de protection sociale sensible aux enfants (CSSP), financé par le ministère des Affaires étrangères de la Finlande, selon la coordonnatrice du projet, Boa Syrine, qui a souligné des avancées « majeures et durables » dans plusieurs domaines clés.
Mis en œuvre depuis 2022 par Save the Children International (SCI), en partenariat avec l’ONG locale Soleil Levant/Éducation, le CSSP intervient dans les départements de Bondoukou et Tanda pour promouvoir une parentalité bienveillante, renforcer les pratiques éducatives positives et améliorer l’accès aux services sociaux de base. Le programme, qui s’achève en décembre 2025, affiche des résultats significatifs, notamment au niveau de l’éducation où 1 816 enfants, dont 846 filles, ont bénéficié d’un accompagnement régulier. Ces efforts ont contribué à la promotion de 1 800 élèves en classe supérieure, marquant une amélioration notable du rendement scolaire dans les localités ciblées.
Pour soutenir la résilience économique des ménages, 54 Associations villageoises d’entraide communautaire (AVEC) ont été créées ou redynamisées, rassemblant 939 membres pour une épargne de 49,5 millions de francs CFA. Grâce à ces mécanismes, 543 femmes cheffes de ménage ont accédé au crédit afin de lancer des activités génératrices de revenus, renforçant ainsi leur capacité à subvenir aux besoins essentiels de leurs enfants.

Axe central du CSSP, la parentalité positive s’appuie sur l’approche ICDP qui a permis à 18 facilitateurs de former 902 parents, en touchant indirectement plus de 7 400 personnes. Les résultats observés incluent une diminution des châtiments corporels, une communication plus apaisée au sein des foyers et un meilleur suivi des apprentissages des enfants.
Le projet a également permis l’orientation de 121 enfants non scolarisés vers des formations professionnelles. Parmi eux, 64 jeunes ont déjà développé leurs propres activités génératrices de revenus, renforçant ainsi leurs perspectives d’autonomie.
Pour améliorer la redevabilité et la transparence, 19 comités de transparence et de redevabilité ont été installés dans 14 localités. Ces structures favorisent une plus grande participation communautaire et contribuent à l’amélioration des services sociaux de base.
Selon Boa Syrine, la collaboration étroite entre les services étatiques (MFFE, DAS, DRPS, DRENA), les travailleurs sociaux, les leaders communautaires et les ONG partenaires a rendu possible « une action cohérente, réactive et adaptée aux besoins des populations les plus vulnérables ».
Elle a insisté sur l’importance d’une autonomisation économique durable, de la proximité des travailleurs sociaux et de la mobilisation communautaire pour garantir la pérennité des acquis et assurer une protection continue des enfants dans la région du Gontougo.
(AIP)
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