Oumé, 16 avr 2025 (AIP) – Dans une atmosphère empreinte de spiritualité et de fraternité, le Forum des confessions religieuses d’Oumé, en collaboration avec la Fédération des cadres du département, a organisé une grande cérémonie interreligieuse de prière pour la paix, le samedi 12 avril 2025, sur le terrain de l’école protestante.
L’événement a mobilisé de nombreuses figures religieuses, sociales et politiques de la région, toutes unies par une même aspiration : la consolidation de la paix et de la cohésion sociale à Oumé et au-delà.
Placée sous le thème “Oumé pour la paix, le développement et la cohésion sociale”, cette rencontre spirituelle visait non seulement à implorer la grâce divine pour l’ensemble du pays, mais aussi à insister sur la nécessité de renforcer le vivre-ensemble dans un département encore marqué par les tensions électorales passées.
Sambro N’Guessan Eugène, président de la Mutuelle des 14 villages gouro d’Oumé Kavo Kiva, a rappelé dans son intervention que le thème choisi est un appel solennel à l’unité. « Nous devons, chacun à son niveau, être des artisans de paix. Il est de notre responsabilité collective de préserver l’harmonie entre les communautés, condition essentielle au développement durable de notre département. »
Dans la prière d’ouverture, l’Imam Fofana, président de la section locale du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM), a salué l’initiative, tout en appelant à rejeter les discours de haine et de division, souvent à l’origine des conflits. « Que nos paroles et nos actions soient des instruments de paix. La religion ne doit jamais être utilisée pour semer la discorde », a-t-il insisté.
De leur côté, le Père Souatté Pierre, curé de la paroisse catholique Saint-Christophe d’Oumé, et le Révérend Pasteur Hotey, président du Collectif des Églises Protestantes et Évangéliques, ont joint leurs voix pour bénir l’initiative. Ils ont également exhorté les populations à s’approprier les valeurs de tolérance et de dialogue, particulièrement en cette année électorale, propice aux tensions.
Cette cérémonie intervient dans un contexte sensible, marqué par des souvenirs douloureux : lors des élections municipales précédentes, des affrontements avaient été enregistrés dans le département, et les présidentielles de 2020 avaient même coûté la vie à un citoyen.
Face à ces épisodes de violence, les organisateurs veulent instaurer une dynamique nouvelle, basée sur la prévention des conflits par la prière, l’éducation à la paix et la sensibilisation communautaire.
(AIP)
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