Abidjan, 26 sept 2025 (AIP) – Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a lancé vendredi 26 septembre 2025, un appel pressant aux États dotés de l’arme nucléaire pour dissiper « cette ombre qui plane sur l’humanité » et honorer leurs engagements en matière de désarmement, a rapporté le site d’information des Nations unies ( Onu.Info).
« Engagez-vous à éliminer totalement les armes nucléaires », a exhorté M. Guterres dans un message lu en son nom par son Chef de cabinet, Courtenay Rattray, lors d’une réunion de haut niveau organisée à l’ONU, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires.
Malgré des décennies de promesses, la menace nucléaire s’accélère et évolue, a-t-il averti, soulignant que les progrès obtenus dans la réduction des arsenaux et l’arrêt des essais nucléaires sont aujourd’hui remis en cause. Il a déploré que le monde se dirige vers une nouvelle course aux armements nucléaires, plus complexe, imprévisible et dangereuse.
Face à ces dangers croissants, M. Guterres a annoncé la création d’un groupe scientifique indépendant chargé d’évaluer les conséquences potentielles d’une guerre nucléaire, afin que les réponses internationales soient fondées sur des données rigoureuses.
Le secrétaire général a appelé les puissances nucléaires à renouer le dialogue, à renforcer la transparence et la confiance mutuelle, et à prendre des mesures concrètes pour éviter les erreurs d’appréciation catastrophiques. Il a également exhorté les États à respecter leurs obligations au titre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et à ratifier le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE).
Il a plaidé pour un soutien accru aux victimes des essais nucléaires passés et pour la réhabilitation des terres contaminées, rappelant que les conséquences humaines et environnementales persistent encore aujourd’hui.
La présidente de l’Assemblée générale de l’ONU, Annalena Baerbock, a souligné la complexité croissante de la menace nucléaire, évoquant notamment les risques liés au terrorisme ou à l’intelligence artificielle.
Elle a appelé à réorienter les investissements consacrés à l’armement nucléaire vers la lutte contre la crise climatique, qu’elle considère comme la plus grande menace sécuritaire du XXIe siècle.
« Nous ne devons pas renoncer à construire le monde tel qu’il devrait être », a-t-elle affirmé. « Le désarmement est la seule voie vers un avenir libéré de la peur et des destructions massives. »
(AIP)
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