Ferkessédougou, 30 nov 2024 (AIP) – Des organisations féminines, notamment l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI), les Amazoon du Web, l’association Chini Keneya et la Fédération Gnompinin, en collaboration avec l’ONG internationale action contre la faim (ACF), dans le cadre du projet « Act’Femmes » ont plaidé jeudi 28 novembre 2024 à Ferkessédougou pour une gratuité effective du certificat médical pour une meilleure prise en charge des survivantes de violences basées sur le genre ( VBG).
Selon la responsable du projet « Act’femmes », Nissan Marie-Laure l’objectif de cette rencontre, organisée dans le cadre des 16 jours d’activisme de la lutte contre les violences faites aux femmes et filles, était d’analyser la situation actuelle des VBG, évaluer l’efficacité du cadre législatif et engager un dialogue sur le certificat médical gratuit et son impact dans le parcours de soutien aux survivantes. Elle a expliqué qu’il fallait avoir l’avis des experts et autres professionnelles de la question sur l’environnement de l’application de la gratuité du certificat médical dans la prise en charge des victimes.
« Nous avons réunis toutes les associations de femmes pour réfléchir comment faire pour alléger la prise en charge des victimes de VBG. Cette concertation est régionale, certes, mais c’est un plaidoyer d’ordre national pour toutes les victimes de ces violences » a indiqué Mme Nissan.
La rencontre s’est articulée autour d’un panel à propos de la gratuité du certificat médical et de l’analyse législative de la loi N°2021-894 sur la protection des victimes de violences domestiques et sexuelles.
Un plaidoyer concret a été adopté et porté par la coalition composée de l’Association des Femmes Juristes de Côte d’Ivoire, Amazon du web, la Fédération Gnompinin et l’association Chini Keneya pour renforcer les politiques publiques et les mécanismes d’application de la gratuité du certificat médical. “Nous demandons que le gouvernement lève toutes les entraves face à l’effectivité de la gratuité du certificat médical sur le terrain, pour faciliter la prise en charge des victimes » a expliqué la porte-parole de la coalition, Djedjé Victorine
Le secrétaire général de la préfecture de Ferkessédougou, Tapé Laba, représentant le préfet de la région du Tchologo, a salué la tenue de la rencontre, et a insisté sur la protection des femmes et des filles tout en engageant toutes les parties prenantes à s’inscrire résolument dans la lutte contre les violences basées sur le genre.
(AIP)
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