Abidjan, 9 oct 2025 (AIP) – Le Conseil national pour l’alimentation et la nutrition (CONANUT) a tenu, jeudi 9 octobre 2025 à Abidjan, un atelier de restitution de la mission exploratoire de prise de contact des ministères techniques sectoriels dans les localités abritant les Foyers de renforcement des activités de nutrition communautaire et de développement de la petite enfance (FRANC-DPE).
Cet atelier vise à « renforcer la synergie entre les différents acteurs publics et les partenaires techniques, en vue d’assurer la durabilité des acquis en matière de nutrition et de développement de la petite enfance. » a déclaré la coordonnatrice du CONANUT, N’Goran Patricia.
Il s’inscrit dans le cadre du processus de révision et d’institutionnalisation de l’approche communautaire mise en œuvre depuis 2016 à travers le Plan national multisectoriel de nutrition.
Mme N’Goran a salué la présence des représentants de la Banque mondiale, de l’UNICEF et des autres partenaires techniques et financiers, tout en rappelant que plus de 2365 FRANC-DPE ont été installés dans 14 régions prioritaires à forte prévalence de malnutrition. Ces structures communautaires, a-t-elle indiqué, constituent des plateformes locales de délivrance de services intégrés à fort impact et à faible coût.
Cependant, les évaluations récentes ont révélé certaines limites, notamment le manque d’ancrage institutionnel et la faible implication des ministères techniques. D’où la nécessité, selon la coordonnatrice, de repenser la gouvernance des interventions communautaires en cohérence avec le décret du 16 janvier 2025 instituant le CONANUT et le Plan national multisectoriel de nutrition 2024-2027.
La nouvelle stratégie vise à labelliser les FRANC-DPE comme “villages ODD 2030”, afin d’étendre la couverture nationale de 28% à 75%, avec près de 8 000 plateformes communautaires attendues.
Mme N’Goran a, en outre, insisté sur la contribution de ces structures à la réalisation de 11 Objectifs de développement durable (ODD), dont la lutte contre la pauvreté, l’accès à la santé, à l’éducation, à l’eau potable et à l’autonomisation des femmes.
Elle a conclu en soulignant que la nutrition demeure une composante essentielle du capital humain dans le nouveau Plan National de Développement 2026-2030, récemment approuvé par le gouvernement.
(AIP)
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