Abidjan, 04 déc 2025 (AIP)–Le directeur des affaires politiques du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, Emmanuel Mongué, a soutenu vendredi 28 novembre 2025 à la chaire Unesco de l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, une thèse de doctorat en gestion de projet et développement durable portant sur le thème : « Suivi-évaluation du programme de décentralisation des universités en Côte d’Ivoire : cas de l’université de Bondoukou » qui lui a valu la mention très honorable avec les félicitations du jury.
Le jury présidé par Pr Baha Bi Youzan Daniel a salué la rigueur scientifique, la clarté de la démonstration, la pertinence des résultats obtenus et la qualité des recommandations formulées par Emmanuel Mongué pour l’amélioration de la décentralisation des universités.
En effet, l’objectif de cette recherche était d’analyser et comprendre les facteurs à l’origine de la faible utilisation des résultats issus des dispositifs de suivi-évaluation mis en œuvre dans le Programme de décentralisation des universités de Côte d’Ivoire. Et pour y parvenir, le candidat a mobilisé l’approche fonctionnaliste comme cadre théorique, mêlant étude documentaire, enquête-interrogation et observation directe.
Après de rigoureuses analyses qualitatives et quantitatives, les résultats de son étude ont révélé des défaillances qui, selon l’impétrant, ont largement affecté la capacité du programme de décentralisation des universités à s’ajuster et à améliorer ses performances.
Parmi les facteurs explicatifs identifiés, l’incohérence de la politique publique de suivi-évaluation apparaît comme le plus déterminant, avec 38,5 % d’enquêtés qui l’ont désignée comme obstacle majeur. Ce déficit traduit un manque de cadre institutionnel solide et de vision stratégique permettant une intégration systématique des résultats dans les processus décisionnels.
Le deuxième facteur concerne la multiplicité des mécanismes de suivi-évaluation, ce qui conduit à une fragmentation des outils et rend difficile l’harmonisation et la valorisation des données produites.
Par ailleurs, 17,1 % des personnes interrogées, dans le cadre de cette étude, ont évoqué des insuffisances liées aux fonctions des acteurs engagés dans le suivi-évaluation, notamment l’absence de clarification des rôles, la faiblesse de la coordination et la non-maîtrise des responsabilités.
Le jury, après délibérations, a souligné que ce travail, par son apport scientifique indéniable, constitue une contribution majeure à l’amélioration des politiques publiques, offrant à la Côte d’Ivoire un important outil stratégique pour renforcer la gouvernance de la décentralisation universitaire.
(AIP)
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