Abidjan, 1er nov 2024 (AIP)- Le Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’Espace CEDEAO (REPSFECO-CI) veut surmonter les obstacles à la pleine réalisation de l’agenda Femme, Paix et Sécurité.
Il a organisé à cet effet jeudi 31 octobre 2024 à la représentation résidente de la CEDEAO à Abidjan, un panel à l’occasion de la journée commémorative de la résolution 1325, Femmes, Paix et Sécurité du Conseil de sécurité des Nations Unies.
La présidente du REPSFECO-CI, Diallo Geneviève, a expliqué que ce panel s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du « projet de renforcement des capacités des parties prenantes et des populations sur l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité » financé par l’Organisation Internationale de la Francophonie.
« Il a pour objectif de contribuer à une meilleure appropriation et mise en œuvre effective des quatre piliers de l’Agenda Femme, Paix et sécurité, notamment la Prévention, Protection, Participation et Redressement », a-t-elle indiqué.
Mme Diallo a fait remarquer que les localités cibles du projet sont, Abidjan, Agboville, Anyama, Bonoua et Dabou.
La représentante résidente de la CEDEAO en Côte d’Ivoire, Fanta Cissé s’est félicitée de la tenue de ce panel. « L’implication des femmes dans la sécurité et la gouvernance est un levier fondamental pour renforcer la résilience de nos sociétés », a-t-elle indiqué.
Selon elle, leur participation permet d’aborder les questions de paix avec des perspectives diversifiées. « La CEDEAO a pris des mesures concrètes pour intégrer la politique du genre dans ses programmes de paix.
Nous veillons à ce que les voix des femmes soient entendues et prises en compte. Nous encourageons la création de réseau de femmes leaders qui œuvrent pour la paix et la sécurité », a assuré Mme Cissé.
Adoptée le 31 octobre 2000, la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies marque un tournant dans la reconnaissance de l’impact spécifique des conflits sur les femmes et leur rôle crucial dans la prévention et la résolution des conflits, ainsi que dans la reconstruction post-conflit.
Cette résolution met en avant la nécessité d’une participation accrue des femmes dans tous les aspects de la consolidation de la paix et de la sécurité. Les résolutions suivantes, telles que 1820, 1888, 1889, 1960, 2106, 2122, et 2242, viennent renforcer cet engagement en abordant des aspects comme la prévention de la violence sexuelle en période de conflit, la protection des droits des femmes et la promotion de leur participation active.
En décembre 2015, le Conseil de sécurité des Nations Unies qui reconnaît le rôle crucial des jeunes dans la prévention des conflits, la consolidation de la paix, la lutte contre l’extrémisme violent, et la promotion de la paix et de la sécurité internationales adopte la Résolution 2250, Jeunes, Paix et Sécurité. Cette résolution demande aux États membres de prendre des mesures pour renforcer la voix et le rôle des jeunes dans les décisions politiques, les stratégies de sécurité, et les processus de paix.
Malgré ces avancées, la mise en œuvre de la Résolution 1325 et suivantes reste un défi majeur, en particulier dans les contextes où les conflits violents persistent et où les tensions sociopolitiques demeurent élevées. Les défis incluent le manque de financement adéquat, les résistances socioculturelles, l’insuffisance de mécanismes de suivi et d’évaluation, et la faible coordination entre les acteurs, note-t-on.
(AIP)
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