Bouna, 10 nov 2024 (AIP)- Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a procédé samedi 9 novembre 2024, à Bouna, au lancement officiel du dispositif de surveillance sanitaire de la faune sauvage en Côte d’Ivoire, visant à renforcer la détection des maladies transmissibles de l’animal à l’homme pour limiter les risques de pandémies et préserver la santé publique ainsi que la biodiversité.
M. Touré a rappelé l’importance de cette surveillance sanitaire pour anticiper les menaces qui pèsent sur la santé humaine et animale. « Dans un contexte où le comportement humain et le changement climatique sont susceptibles de favoriser l’émergence de maladies à potentiel pandémique, il est crucial que notre pays dispose d’un système de surveillance sanitaire inclusif, participatif et efficace, capable de détecter précocement les dangers sanitaires émergents », a-t-il déclaré.
La faune sauvage est reconnue pour son rôle dans la transmission des zoonoses, des maladies pouvant être transmises de l’animal à l’homme, notamment par contact direct ou indirect. Ces maladies ont des conséquences lourdes en termes de pertes économiques et de santé publique.
En Afrique de l’Ouest, l’épidémie d’Ebola a causé la mort de 11 322 personnes entre 2014 et 2016, tandis que la pandémie de COVID-19 a fait plus de sept millions de victimes dans le monde. La Côte d’Ivoire a également enregistré récemment 45 cas de Mpox, dont un décès.
Le dispositif de surveillance sanitaire lancé à Bouna met un accent particulier sur les syndromes respiratoires aigus liés aux influenzavirus et coronavirus chez les animaux sauvages. Il bénéficie du soutien de l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).
Ce dispositif qui est mis en œuvre dans le cadre du “projet de renforcement de la surveillance épidémiologique des dangers sanitaires vétérinaires” (Pro-dangers sanitaires) marque une avancée significative dans la lutte contre les zoonoses et pour la protection de la biodiversité en Côte d’Ivoire. La surveillance de la faune sauvage s’inscrit dans une stratégie plus large de santé publique visant à coordonner la santé humaine, animale et environnementale sous l’approche « One Health », pour un avenir plus sûr face aux menaces pandémiques.
(AIP)
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