Abidjan, 27 avr 2024 (AIP)- La directrice du projet Women in Global Health (WGH, « les femmes en santé mondiale » section Côte d’Ivoire), professeure Melanie Tia, a plaidé pour l’adoption véritable de la loi sur la Santé sexuelle reproductive (SSR), lors d’une conférence de presse tenue vendredi 26 avril 2024, à Abidjan Plateau.
« Il faut que l’Etat fasse appliquer cette loi et que les parties prenantes soient véritablement engagées dans la loi sur la SSR. Certes, il peut y avoir des blocages au niveau de la communauté, mais à travers une enquête, il ressort que cela s’explique par la méconnaissance de cette loi. Nous devons donc impliquer les guides religieux, coutumiers, la population… Cela ne peut se faire sans l’implication des médias qui vont nous aider à promouvoir et diffuser cette loi », a soutenu Pr Tia.
Les grandes articulations de cette loi sont entre autres, la promotion de la santé, l’accès des jeunes à la contraception, les avortement non sécurisés, la procréation médicale assistée, la prise en charge des Violences basées sur le genre, etc.
En Côte d’Ivoire, le ratio décès maternel est de 61 fois plus élevé que la moyenne des pays développés. L’une des raisons de la mortalité maternelle, néonatale et infantile est l’accès difficile à la planification familiale.
« En tant que professionnelle de la santé, nous voyons l’importance de cette loi pour réduire les indicateurs de morbidité et de mortalité maternelle et infantile. Cette conférence de presse fait partie de notre plan d’action, afin d’inviter les médias à connaitre et mieux parler de cette loi. Je vous informe que la Côte d’Ivoire est le seul pays d’Afrique francophone à ne pas avoir de loi SR alors que nous avons ratifié le protocole de Maputo sur l’amélioration de la santé maternelle et infantile», a-t-elle expliqué.
La cheffe du projet a continué en affirmant que « le gouvernement ivoirien doit se hâter d’adopter cette loi. Pour cela, les parties prenantes doivent continuer de s’engager dans le plaidoyer, que l’accent soit mis sur la sensibilisation des acteurs impliqués dans l’adoption de cette loi, renforcer la mutualisation des acquis, favoriser les discussions sur le contenu du projet de loi, que la population revendique ses droits sexuels et reproductifs, à travers la création d’une législation qui les protège ».
Women in Glogal Health est une ONG internationale présente dans 51 pays, qui agit pour renforcer les systèmes de santé et la sécurité sanitaire, faire progresser l’autonomisation des femmes, stimuler la croissance économique au niveau national et mondial. Elle est composée de médecins, professeurs de la santé publique, infirmiers/ières, sages femmes, décideurs politiques en matière de santé, agents de santé communautaires, chercheurs, pharmaciens, agents du secteur privé…
(AIP)
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