Abidjan, 13 mai 2024 (AIP) – Alors que la Russie a multiplié depuis vendredi 10 mai 2024 des attaques autour de Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, plus de 4.000 personnes ont été évacuées des zones frontalières de cette région (Nord-Est), a indiqué lundi 13 mai, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
L’agence des Nations Unies relevé qu’avec la détérioration de la situation sécuritaire, les besoins humanitaires augmentent.Selon OCHA, l’intensification des hostilités dans la région de Kharkiv a provoqué une nouvelle vague de déplacements, les populations fuyant vers des lieux plus sûrs.
« Plusieurs vagues d’attaques dans la région de Kharkiv au cours des derniers jours ont fait plus de morts et de blessés parmi les civils, et ont entraîné une destruction massive des systèmes énergétiques, des habitations et d’autres infrastructures civiles, ce qui a provoqué un déplacement accru des communautés frontalières et de première ligne », a détaillé l’OCHA dans son dernier rapport de situation.
Selon l’OCHA, les autorités de l’oblast ont également confirmé qu’au moins 30% de ces personnes cherchent à se loger dans des centres collectifs d’hébergement temporaire dans l’oblast, tandis que d’autres auraient trouvé des solutions chez des parents ou des amis.
Selon les rapports des médias, l’Ukraine a déclaré vendredi que la Russie avait lancé une attaque dans la région de Kharkiv, faisant de petites avancées dans une zone frontalière d’où elle avait été repoussée il y a près de deux ans. La région de Kharkiv qui comptait 1,5 million d’habitants avant la guerre, ne se situe qu’à 30 kilomètres de la frontière russe.
Face à ce nouvel assaut russe, le ministère ukrainien de l’Energie a signalé le 8 mai, une limitation de l’approvisionnement en électricité pour les consommateurs privés dans l’oblast de Kharkivska, alors que près de 200.000 familles n’ont toujours pas accès à l’électricité après les attaques continues contre les infrastructures énergétiques dans l’oblast.
Plus largement, les besoins humanitaires dans la région augmentent avec la détérioration de la situation sécuritaire. Sur le terrain, les organisations humanitaires ont rapidement mobilisé des ressources pour fournir une aide d’urgence aux personnes fuyant les communautés frontalières et de première ligne pour se mettre en sécurité dans d’autres parties de l’oblast.
Les organisations humanitaires, qui complètent les efforts des services nationaux de secours et des services municipaux, distribuent de la nourriture, des produits d’hygiène et des articles ménagers essentiels, organisent l’hébergement, enregistrent les personnes pour obtenir une aide en espèces et fournissent des services sanitaires, psychologiques et juridiques dans le cadre d’une réponse coordonnée.
(AIP)
cmas