Yamoussoukro, 17 sept 2024 (AIP) – Un atelier de renforcement des capacités des animateurs des groupements de défense sanitaire (GDS) et de leurs vétérinaires-conseils s’est ouvert mardi 17 septembre 2024 à Yamoussoukro, à l’initiative du Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (FIRCA).
Constatant de nombreuses faiblesses au sein des GDS depuis l’apparition et la propagation de la peste porcine africaine en Côte d’Ivoire, le FIRCA a jugé nécessaire d’intervenir pour améliorer l’état sanitaire des fermes porcines.
« Les GDS sont des sentinelles qui permettent de détecter rapidement un foyer infectieux et de limiter la propagation de la maladie dans la zone », a souligné le chargé de programme élevage et pêche au FIRCA, Yéo Pévanné Soumaïla.
Les travaux de Yamoussoukro visent à fournir aux animateurs des GDS les outils nécessaires pour relever les défis auxquels ils sont confrontés et corriger les diverses faiblesses dans leur fonctionnement.
Les groupements de défense sanitaire de la filière porcine ont été créés entre 2013 et 2014, mais plusieurs dysfonctionnements ont été signalés dans leurs activités. « Nous avons constaté que certains éleveurs manquaient de connaissance sur la maladie, sur les bonnes pratiques de biosécurité, et que certains GDS n’ont pas joué leur rôle d’alerte et de sentinelle », a précisé le directeur des services vétérinaires au ministère des Ressources animales et halieutiques, Dr Kallo Vessaly.
Pour Germain Nawoya, président des producteurs de porcs de Côte d’Ivoire, la formation des GDS est cruciale car la menace est réelle. La peste porcine peut anéantir tout le cheptel national en seulement six mois. En Côte d’Ivoire, ce cheptel est estimé à 600 000 têtes, et environ 85 000 porcs ont été abattus depuis le début de l’épidémie.
(AIP)
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