(Par Ehouman Adrienne)
Abidjan, 15 oct 2023 (AIP) – Les nations du monde doivent faire “beaucoup plus, maintenant, sur tous les fronts” dans la lutte contre le changement climatique, selon un premier bilan de la mise en œuvre de l’accord de Paris de 2015, dévoilé le vendredi 8 septembre 2023 par les Nations Unies.
Le rapport, publié sous l’égide de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, alerte que “le monde n’est pas sur la voie pour atteindre les objectifs de long terme de l’accord de Paris”.
Pour limiter le réchauffement en dessous de 1,5 °C – la limite la plus ambitieuse de l’accord-, poursuit l’étude, il est impératif que les pays réduisent considérablement leur empreinte carbone avant 2025. Par ailleurs, parvenir à la neutralité carbone exige également le développement des énergies renouvelables et l’abandon total des énergies fossiles sans captage de CO2, note-elle.
Le changement climatique est une préoccupation majeure due à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. D’où l’importance croissante du concept de carbone zéro pour réduire ces émissions.
El Niño est un phénomène climatique naturel généralement associé à une hausse des températures, une sécheresse accrue dans certaines parties du monde et de fortes pluies dans d’autres. Il s’est produit pour la dernière fois en 2018-2019.
El Niño provoque déjà des méga-feux au Canada par exemple, des canicules au sud des États-Unis, au Mexique, au Sénégal, en Chine, en Iran, mais aussi des inondations au Pérou et en Équateur.
Le phénomène El Niño, qui se renforce, aura des conséquences sur le climat et les activités socio-économiques en Afrique et surtout en Côte d’Ivoire, selon la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologue (SODEXAM).
La SODEXAM prévoit des réductions de pluie pouvant atteindre 20% par endroits, ce qui provoquera des sécheresses prolongées et affectera la disponibilité de l’eau pour l’électricité et l’agriculture, ainsi que la production des cultures vivrières et la sécurité alimentaire des populations.
Le réchauffement climatique entraîne une érosion des côtes d’Afrique de l’Ouest, qui menace notamment le village de Lahou-Kpanda, situé sur une presqu’île entre l’océan, la lagune et le fleuve Bandama. Ce village, ancien comptoir colonial français, perd deux mètres de largeur chaque année et risque de disparaître sous les eaux.
Lahou-Kpanda
La Banque mondiale a accordé un prêt de 24 millions d’euros à la Côte d’Ivoire pour lutter contre l’érosion, mais ce montant est loin de couvrir les besoins estimés à 20 millions d’euros rien que pour Lahou-Kpanda.
La Côte d’Ivoire s’engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique, en développant les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la protection des forêts. Le pays vise une réduction de 28% d’ici 2030, conformément à l’accord de Paris. Le concept de carbone zéro, qui consiste à compenser les émissions par des actions de séquestration, est de plus en plus important pour atteindre cet objectif.
Réduire les émissions de carbone nécessite une volonté commune et une synergie d’action de la part de l’État ivoirien et du secteur privé. L’État se construit une résilience face à la préoccupation du changement climatique, de même que des opérateurs télécoms tentent de réduire l’empreinte carbone de leurs équipements.
La Côte d’Ivoire n’est pas restée en marge de cette préoccupation climatique et environnementale
Les chefs d’État, les dirigeants gouvernementaux et les représentants du secteur privé et de la société civile se sont réunis du 9 au 20 mai 2022, à Abidjan, lors de la quinzième session de la Conférence des Parties (COP15) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), autour du thème « La Terre. La vie. L’héritage : de la rareté à la prospérité ». La COP 15 sur la déforestation visait à promouvoir l’action contre la dégradation des terres et les conséquences néfastes pour la biodiversité et les populations et a été marquée par un appel à l’action pour la protection de la terre. Ainsi, les chefs d’État et de gouvernement réunis à Abidjan, ont adopté mardi 10 mai 2022 ‘’l’Appel d’Abidjan’’, qui exhorte à accorder la plus haute priorité à la question de la sécheresse et à la protection des terres.
Le sommet a exploré également les liens entre les terres et d’autres questions clés de durabilité, y compris la restauration d’un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici à 2030, et la résilience face aux effets des risques de catastrophe liés au changement climatique.
Selon l’ONU, jusqu’à 40 % de toutes les terres sans glace sont dégradées, ce qui a des conséquences désastreuses pour le climat, la biodiversité et les moyens de subsistance. Aussi, d’ici 2050, le statu quo entraînera la dégradation de 16 millions de kilomètres carrés supplémentaires, avec 69 gigatonnes de carbone émis dans l’atmosphère. Mais la restauration des terres contribuerait à réduire le nombre estimé de 700 millions de personnes susceptibles d’être déplacées par la sécheresse d’ici 2030.
Un rapport récent sur les perspectives mondiales des terres au titre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) montre que plus de la moitié du PIB mondial (environ 44 000 milliards de dollars) dépend du capital naturel, qui comprend la terre, l’eau et la biodiversité.
Le secrétaire exécutif de la Convention, Ibrahim Thiaw, a déclaré que « les décisions prises à la COP15 doivent être transformationnelles, et non progressives, pour atteindre la restauration des terres et la résilience à la sécheresse auxquelles le monde aspire ». M. Thiaw a invité chaque unité monétaire à investir dans la restauration des terres pour générer jusqu’à 30 fois sa valeur.
Au niveau mondial, jusqu’à 50 points de PIB pourraient ainsi être gagnés d’ici 2050, a-t-il dit. Il a appelé les chefs d’État et de gouvernement à se mobiliser collectivement en prenant ‘‘le virage maintenant. Et de manière décisive’’.
Dans le cadre des efforts de lutte contre le changement climatique et ses effets en Côte d’Ivoire, la Banque africaine de développement (BAD) a organisé les 6 et 7 octobre 2022, à Abidjan, le Forum de la société civile sur le thème « Engager la société civile pour la résilience climatique et une transition énergétique juste en Afrique ». Le président de la BAD, Adesina Akinwimi, a souligné que « le changement climatique dévaste les économies africaines.
L’Afrique perd entre 15 et 16 milliards de dollars annuellement, à cause des effets du changement climatique, un montant qui devrait atteindre 50 milliards de dollars par an d’ici 2030. » Selon lui, « les pays africains auront besoin en moyenne de 125 milliards USD par an, entre 2020 et 2030, pour pouvoir s’adapter au changement climatique ».
La Côte d’Ivoire se mobilise avec le soutien des entreprises de télécommunications pour lutter contre le changement climatique et ses effets
Pour lutter contre les changements climatiques, des entreprises de télécommunications en Côte d’Ivoire se sont engagées pour le Zéro Carbone. Cette initiative vise à réduire leur empreinte carbone tout en favorisant une connectivité verte pour un avenir plus écologique.
La vision du gouvernement ivoirien est de faire de la Côte d’Ivoire, le hub énergétique de la sous-région à l’horizon 2030, avec un mix énergétique de 42 % d’énergies renouvelables. En effet, la transition vers une économie zéro carbone est cruciale pour atténuer le changement climatique par la réduction des émissions de gaz à effet de serre provenant des combustibles fossiles, tels que le gaz naturel, le charbon. Cette transition a des avantages majeurs, notamment la protection de l’environnement, l’amélioration de la santé humaine, la préservation de la biodiversité, et la création d’emplois dans les énergies renouvelables.
De plus, elle permet de réduire la dépendance aux ressources limitées, renforçant ainsi la sécurité énergétique et stabilisant les prix de l’énergie.
En outre, la connectivité verte vise à utiliser les technologies de communication de manière écologiquement responsable, réduisant ainsi l’impact environnemental de l’industrie des télécommunications et contribuant à la réduction des émissions de carbone. A cet effet, le secteur privé ivoirien s’est aligné sur la vision du gouvernement. Dans cette optique de connectivité verte, les entreprises de télécommunication telles que MTN CI et Orange CI ont pris des mesures concrètes pour minimiser leur impact environnemental et participer activement à la lutte contre le changement climatique.
MTN engagée dans la réduction des émissions de carbone à travers le “Project Zéro“
À première vue, il ressemble à un palmier naturel, mais en y regardant de plus près, on découvre son incroyable imitation d’un véritable palmier. Son écorce peinte avec soin, reproduit la texture d’un vieux tronc d’arbre massif. Ses antennes sont astucieusement cachées parmi des tiges et des fleurs artificielles, offrant ainsi un parfait camouflage au milieu d’une végétation artificielle. Il s’agit d’un imposant pylône palmier d’au moins 40 mètres de hauteur, érigé depuis 2022, observé vendredi 29 septembre, à une vingtaine de mètres en bordure de l’ancienne route de Grand-Bassam. Des antennes de télécommunication sont dissimulées à l’intérieur du tronc de ce Palmier artificiel, permettant ainsi une connectivité sans fil. Ce pylône palmier fait partie des 137 pylônes de ce type que possède l’entreprise de télécommunication Mtn Côte d’Ivoire, dont l’un des objectifs est de contribuer à la réduction de l’impact carbone dans ses équipements et ses installations.

En tant qu’entreprise citoyenne, l’entreprise de télécommunication à travers l’initiative ESG (Environnement, Société durable et Gouvernance) s’est engagée à protéger la planète par l’atteinte de zéro émission nette de carbone d’ici 2040. En plus d’œuvrer pour la réduction de la consommation d’eau et le recyclage des déchets.
Plus concrètement, il s’agit de réduire 47 % de ses émissions de carbone d’ici 2025, à travers des solutions numériques de pointe, de réduire également la consommation d’énergie, par l’installation de 10 485 sites d’énergie alternative, dont 3 005 sites solaires.
Cet engagement de l’entreprise à réduire son impact environnemental, tout en promouvant la connectivité numérique est mis en œuvre à travers un projet dénommé “Project Zéro“ qui vise la zéro émission nette de carbone d’ici 2040, a indiqué le responsable ESG de ladite société, Pierre Assaba. Comme toute entreprise de télécom, elle utilise de l’énergie pour alimenter son data center (centre de données), des batteries,
Dans le cadre du “Project Zéro“, ce site de télécommunication situé sur l’ancienne route de Bassam présente plusieurs caractéristiques écologiques, dont un pylône en forme de palmier, des panneaux solaires installés sur des toits couverts de matériaux plastiques noirs, des hangars construits en bois et en tiges de palmier, des lampes LED, ainsi qu’un générateur d’énergie. Au sommet du pylône, se trouvent des panneaux qui, en réalité, sont des antennes de diffusion reliées par des câbles à des équipements situés en bas de la tour. Ces équipements comprennent un petit conteneur contenant du gazole, une source d’énergie fossile, ainsi qu’un groupe électrogène.

En cas de coupure d’électricité, le groupe électrogène fournit de l’électricité aux équipements, notamment aux lampes LED, qui ont une longue durée de vie et une faible consommation d’énergie. Project Zéro est déployé dans l’ensemble des filiales du groupe à travers le monde, dans le but de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, conformément aux objectifs fixés par les nations, indique le sous-directeur des infrastructures et des opérations de notre entreprise, Maxime Tra. Notre planète, explique-t-il, est entourée de plusieurs couches atmosphériques, dont la dernière contient de l’ozone (O3 – plus oxygéné que le dioxygène). Les gaz que nous émettons ont la capacité de percer cette couche, permettant ainsi aux rayons ultraviolets du soleil d’atteindre la Terre. Cette situation peut engendrer des catastrophes environnementales, notamment le réchauffement climatique, a expliqué M. Tra.
Pour éviter cela, poursuit-il, l’entreprise éco citoyenne s’attèle à réduire sa consommation de carburant. Chaque fois que vous remplissez votre véhicule de carburant et que vous parcourez 1 litre de diesel, cela produit environ 2 kg de CO2. L’objectif principal est de réduire la consommation de carburant.
La deuxième étape du “Project Zéro“ consiste à diminuer la consommation électrique de l’entreprise. En soi, la consommation d’électricité n’a pas d’impact sur l’environnement. Cependant, ce qui est utilisé pour produire cette électricité, que ce soit des énergies fossiles, hydrauliques ou nucléaires, contribue à la pollution de l’air, a expliqué M. Tra.
En Côte d’Ivoire, l’entreprise se concentre principalement sur l’énergie hydroélectrique, avec des compléments d’énergie fossile. La troisième étape est liée aux activités commerciales. Il s’agit là d’éliminer progressivement les équipements qui dégagent du gaz à effet de serre, a détaillé M. Tra. En ce qui concerne la consommation du gazoil, l’expert en télécommunication a précisé que l’objectif pour cette année, par rapport à 2021, est de réduire de 7,5 % les émissions de gaz à effet de serre.
« En 2021, nous avions émis 13 660 tonnes de gaz à effet de serre. Pour l’année en cours, 2023, l’entreprise s’engage à ne pas dépasser 12 236 tonnes, ce qui représente une réduction de 7,5 %. Notre engagement est de poursuivre cette démarche afin d’atteindre une réduction totale d’au moins 50 % de nos émissions de carbone d’ici 2030 », a affirmé M. Tra.
Cela implique la mise en œuvre des technologies éco énergétiques et des programmes de sensibilisation pour encourager des comportements respectueux de l’environnement parmi les clients et collaborateurs.
Retour au site de télécommunication situé sur l’ancienne route de Bassam, baptisé par l’entreprise sud-africaine Port-Bouët ancienne voie. Lors de l’installation de ce site, il n’y avait pas d’électricité disponible dans les environs, ce qui a nécessité l’utilisation d’un groupe électrogène fonctionnant en continu, 24h/24, pour produire de l’énergie électrique. Le bilan fait, environ 3 000 litres de carburant sont consommés chaque mois, émettant ainsi environ 6 tonnes de carbone, car 1 litre de carburant consommé produit environ 2 kg de CO2.
Grâce à une nouvelle approche, la consommation de carburant a été réduite de 66% sur ce site de télécommunication situé sur l’ancienne route de Bassam, dans le cadre du “Project Zéro“. En cas de coupure d’électricité, les batteries au lithium dotées d’une autonomie de 4 à 24 heures, fournissent en priorité l’électricité, avant le démarrage automatique du groupe électrogène, à l’épuisement des batteries.
Ce site de télécommunication, qui a un rayon de couverture de 1 km et qui offre tous les services de l’entreprise de télécom, tels que la connexion internet, la connexion voix et les réseaux virtuels et services particuliers, présente plusieurs caractéristiques écologiques, dont un pylône en forme de palmier, des panneaux solaires, des lampes LED et un générateur d’énergie.
Après ce site sur l’ancienne route de Grand Bassam, le cap est mis sur le nouveau siège en construction de l’entreprise MTN, sis à Port-Bouët, où s’y trouve un site de connexion mobile et dépourvu de l’électricité commerciale. Contrairement au site palmier, le site de connexion du nouveau siège de l’entreprise de communication a été installé pour soutenir les travaux de construction du nouveau siège. Il comporte des équipements de télécommunication, des batteries, et des accumulateurs, offrant une portée de 500 à 2,5 km. En zone urbaine, la portée est réduite pour garantir une qualité de service aux populations, compte tenu de la présence de plusieurs sites similaires.

Dans un souci de réduire les émissions de gaz à effet de serre et son empreinte carbone, l’entreprise a mis en place ce système dit hybride qui privilégie l’utilisation des batteries. Lorsque le groupe électrogène fonctionne, il recharge les batteries et les équipements, puis se met en veille, laissant les batteries alimenter les équipements pendant au moins 16 heures.
Ce système repose entièrement sur des batteries au lithium, plus précisément des batteries lithium-ion.
Le groupe électrogène fonctionne à un tiers de sa capacité et les batteries couvrent les deux tiers restants. Cette configuration permet une économie importante de carburant, réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre. MTN compte plus de 2500 sites de connexion répartis dans toute la Côte d’Ivoire. Cependant, pour réduire les émissions de carbone des entreprises de télécommunication, il faudrait également agir au niveau des centres de données, communément appelés data center.
Une escale faite au data center situé à Bietry Marcory-Abidjan
Selon le responsable de l’ensemble des data Center de MTN, Zana Coulibaly, Project Zéro consiste à réduire l’empreinte carbone en diminuant la consommation énergétique des data centers, des centres informatiques gourmands en énergie.
Après avoir passé les contrôles et l’enregistrement d’identité à l’entrée du bâtiment principal, le data center de Biétry renferme une multitude de serveurs, d’armoires de climatisation imposantes alignées dans plusieurs salles, et un réseau complexe de câbles, certains visibles et d’autres souterrains, assurant la transmission Internet depuis l’Afrique du Sud via la mer à travers un transit par plusieurs pays. En parcourant les allées, des variations marquées de température sont observées, passant de l’air conditionné frais, très frais sous les tropiques, à une chaleur palpable d’une allée à l’autre.
Le centre est par ailleurs en travaux dans l’optique de réduire sa consommation énergétique. Ces travaux comprennent le remplacement des lampes par des LED associées à des détecteurs de mouvements et l’augmentation de la température des salles de 20 degrés initialement à 27 degrés. « Une simple augmentation d’1 degré de la température, permet d’économiser entre 5 et 10% de l’énergie utilisée », précise M. Sana. Ces initiatives écologiques portent sur le confinement des salles pour une meilleure circulation de l’air, l’installation de nouveaux climatiseurs plus performants, et l’utilisation de réfrigérants ne polluant pas la couche d’ozone, donc respectueux de l’environnement.
Dans le cadre du “Project Zéro“, le data center situé à Bietry Marcory-Abidjan vise à réduire l’empreinte carbone en diminuant la consommation énergétique des centres informatiques, qui sont gourmands en énergie. Le responsable de l’ensemble des data Center de MTN, Zana Coulibaly, a expliqué que le data center de Biétry renferme des serveurs, des climatiseurs, et des câbles, assurant la transmission Internet depuis l’Afrique du Sud via la mer à travers un transit par plusieurs pays.
Il fait l’objet de travaux de réfection qui comprennent le remplacement des lampes par des LED, l’augmentation de la température des salles, le confinement des salles, l’installation de nouveaux climatiseurs, et l’utilisation de réfrigérants respectueux de l’environnement. Le directeur général de MTN, Djibril Ouattara, a révélé lors d’une conférence de presse tenue le 9 mars 2023 à Abidjan, que « l’entreprise a dépensé 20 % de son revenu dans les investissements, ce qui est énorme car la norme est de 12 %. Mais nous nous réjouissons d’avoir franchi la barre des 16 millions d’abonnés au cours de l’année 2022. C’est une première », s’est-il réjoui. Il a également souligné que l’entreprise a réduit de 69 % son impact carbone en 2022, en renouvelant ses installations techniques, dans le cadre de la stratégie Ambition 2025, dont l’initiative zéro carbone. « Nous avons lancé ce programme “Project Zéro”.
Il s’appuie et privilégie les dernières technologies qui fournissent des solutions d’une grande efficacité énergétique, de faibles émissions de carbone, une réduction des risques et un contrôle des coûts », a ajouté M. Ouattara. Ces initiatives du groupe sud-africain démontrent l’importance croissante accordée aux enjeux environnementaux dans le secteur des télécommunications. Orange Côte d’Ivoire n’est pas en reste. Tout comme MTN, Orange a décidé de passer à la neutralité carbone d’ici 2040.

Orange Côte d’Ivoire s’engage pour la neutralité carbone d’ici 2040
« Nous devons mener tous les efforts pour réduire nos propres émissions de CO2. Ainsi, nous nous sommes engagés à être net zéro carbone d’ici 2040. Cette ambition s’inscrit dans la continuité des engagements pris dès 2015, lors de l’Accord de Paris sur le climat », a déclaré la directrice de la communication externe et de la marque à Orange Côte d’Ivoire, Muriel Cissé.
L’objectif vert d’Orange Côte d’Ivoire passe par une étape intermédiaire de diminution de 30% des émissions de CO2 en 2025. Pour ce faire, l’entreprise a recours à l’électricité d’origine renouvelable, au déploiement de l’économie circulaire et à l’investissement dans des solutions de captation de carbone permettant de réduire ses émissions résiduelles. L’entreprise de télécom est entrain de rompre avec l’économie linéaire (extraire, fabriquer, consommer, jeter) pour un modèle économique dit circulaire qui permet de collecter et recycler, reconditionner, réparer et réutiliser, réinventer (éco-conception). Ce modèle lui permet de limiter la consommation et les gaspillages de ressources (matières premières, eau, énergie), ainsi que la production des déchets, indique un communiqué de l’entreprise.
Ainsi, au niveau de son agence Smart store à Abidjan-Cocody, l’entreprise propose la réparation des portables vendus aux clients. Des clients viennent réparer gratuitement leurs téléphones pendant la période de garantie qui est de six mois. La réparation est aussi payante, selon la panne, lorsque la période de garantie est épuisée. Un réparateur de l’agence qui a voulu garder l’anonymat indique que ces téléphones connaissent le plus souvent des problèmes de batterie, de charge, d’écran. Ils sont réparés et rendus aux propriétaires, ce qui leur permet de limiter le gaspillage et de réduire la production des déchets électroniques.
Orange Côte d’Ivoire s’engage pour la neutralité carbone d’ici 2040 « Nous devons mener tous les efforts pour réduire nos propres émissions de CO2. Ainsi, nous nous sommes engagés à être net zéro carbone d’ici 2040. Cette ambition s’inscrit dans la continuité des engagements pris dès 2015, lors de l’Accord de Paris sur le climat », a déclaré la directrice de la communication externe et de la marque à Orange Côte d’Ivoire, Muriel Cissé.
L’objectif vert d’Orange Côte d’Ivoire passe par une étape intermédiaire de diminution de 30% des émissions de CO2 en 2025. Pour ce faire, l’entreprise a recours à l’électricité d’origine renouvelable, au déploiement de l’économie circulaire et à l’investissement dans des solutions de captation de carbone permettant de réduire ses émissions résiduelles.
L’entreprise de télécom est entrain de rompre avec l’économie linéaire (extraire, fabriquer, consommer, jeter) pour un modèle économique dit circulaire qui permet de collecter et recycler, reconditionner, réparer et réutiliser, réinventer (éco-conception). Ce modèle lui permet de limiter la consommation et les gaspillages de ressources (matières premières, eau, énergie), ainsi que la production des déchets, indique un communiqué de l’entreprise.
Ainsi, au niveau de son agence Smart store à Abidjan-Cocody, l’entreprise propose la réparation des portables vendus aux clients. Des clients viennent réparer gratuitement leurs téléphones pendant la période de garantie qui est de six mois. La réparation est aussi payante, selon la panne, lorsque la période de garantie est épuisée. Un réparateur de l’agence qui a voulu garder l’anonymat indique que ces téléphones connaissent le plus souvent des problèmes de batterie, de charge, d’écran. Ils sont réparés et rendus aux propriétaires, ce qui leur permet de limiter le gaspillage et de réduire la production des déchets électroniques.

Le 17 janvier 2023, le groupe Orange service (GOS) en partenariat avec le groupe BUTEC énergie ont inauguré une centrale solaire au village des technologies de l’information et de la biotechnologie (VITIB) à Grand –Bassam, afin de réduire les émissions de gaz. La centrale est composée de 781 modules solaires photovoltaïques de dernière génération et fournit au Data center, une alimentation électrique d’origine renouvelable estimée à 527 MWh/an.
Elle permet de réduire l’empreinte environnementale du Data center, de minimiser la part de l’électricité commerciale d’origine non renouvelable et d’éviter d’avoir recours à des groupes électrogènes consommant du fuel (énergie fossile émettant du CO2). Elle permet également de satisfaire à 50% la consommation d’énergie en journée du principal Data center d’Orange en Afrique. Le directeur en charge des projets environnementaux en Afrique pour le groupe Orange, Jean Michel Canto a expliqué que le projet de solarisation du champ solaire sur le GOS, s’inscrit dans les engagements de sa structure qui compte utiliser 50 % d’énergie renouvelable d’ici 2025 et accompagner le continent africain dans la transition énergétique.
« Nous devons mener tous les efforts pour réduire nos propres émissions de CO2. Ainsi, nous nous sommes engagés à être net zéro carbone d’ici 2040. Cette ambition s’inscrit dans la continuité des engagements pris dès 2015, lors de l’Accord de Paris sur le climat », a affirmé la directrice de la communication externe et de la marque à Orange Côte d’Ivoire, Muriel Cissé.
L’objectif vert d’Orange Côte d’Ivoire passe par une étape intermédiaire de diminution de 30% des émissions de CO2 en 2025. Pour ce faire, l’entreprise a recours à l’électricité d’origine renouvelable, au déploiement de l’économie circulaire et à l’investissement dans des solutions de captation de carbone permettant de réduire ses émissions résiduelles. L’entreprise de télécom est entrain de rompre avec l’économie linéaire (extraire, fabriquer, consommer, jeter) pour un modèle économique dit circulaire qui permet de collecter et recycler, reconditionner, réparer et réutiliser, réinventer (éco-conception).
Ce modèle lui permet de limiter la consommation et les gaspillages de ressources (matières premières, eau, énergie), ainsi que la production des déchets, indique un communiqué de l’entreprise. Ainsi, au niveau de son agence Smart store à Abidjan-Cocody, l’entreprise propose la réparation des portables vendus aux clients. Des clients viennent réparer gratuitement leurs téléphones pendant la période de garantie qui est de six mois. La réparation est aussi payante, selon la panne, lorsque la période de garantie est épuisée. Un réparateur de l’agence qui a voulu garder l’anonymat indique que ces téléphones connaissent le plus souvent des problèmes de batterie, de charge, d’écran. Ils sont réparés et rendus aux propriétaires, ce qui leur permet de limiter le gaspillage et de réduire la production des déchets électroniques.
Le 17 janvier 2023, le groupe Orange service (GOS) en partenariat avec le groupe BUTEC énergie ont inauguré une centrale solaire au village des technologies de l’information et de la biotechnologie (VITIB) à Grand –Bassam, afin de réduire les émissions de gaz. La centrale est composée de 781 modules solaires photovoltaïques de dernière génération et fournit au Data center, une alimentation électrique d’origine renouvelable estimée à 527 MWh/an.
Elle permet de réduire l’empreinte environnementale du Data center, de minimiser la part de l’électricité commerciale d’origine non renouvelable et d’éviter d’avoir recours à des groupes électrogènes consommant du fuel (énergie fossile émettant du CO2). Elle permet également de satisfaire à 50% la consommation d’énergie en journée du principal Data center d’Orange en Afrique. Le directeur en charge des projets environnementaux en Afrique pour le groupe Orange, Jean Michel Canto a expliqué que le projet de solarisation du champ solaire sur le GOS, s’inscrit dans les engagements de sa structure qui compte utiliser 50 % d’énergie renouvelable d’ici 2025 et accompagner le continent africain dans la transition énergétique.
Quant au directeur général Afrique de l’Ouest de BUTEC Energies & Services, Armand Seya, il a précisé que cette centrale est une installation en autoconsommation, ce qui signifie que l’on consomme directement ce qui est produit, et cela permet de limiter les coûts d’investissement et de réduire le CO2 pour sauvegarder la planète. Pour le directeur général adjoint d’Orange Middle East and Africa, Brelotte BA, cette réalisation est une première en Afrique de l’Ouest pour Orange par sa taille et son envergure.
Il a annoncé par ailleurs, la solarisation du Data center d’Assabou à Yamoussoukro, qui assurera une couverture de plus de 46% de la consommation de la banque de données en journée. Selon P.V magazine dans une publication du 14 mars 2023, l’opérateur télécom Orange va bientôt équiper de panneaux solaires le Data center d’Assabou à Yamoussoukro dans le centre du pays.
Peu de temps après avoir mis en service avec le groupe émirati BUTEC, la centrale photovoltaïque du centre de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, le groupe français a signé un nouveau contrat pour alimenter en énergie solaire, les installations extrêmement énergivores du site à Yamoussoukro. Selon le fournisseur d’énergie malien SolarX qui sera chargé d’y installer les plaques photovoltaïques, ces installations solaires devraient permettre de couvrir près de 50 % de la consommation électrique en journée du centre avec une énergie renouvelable.
Cette initiative de solarisation du GOS s’inscrit dans la vision du gouvernement de la République de Côte d’Ivoire qui ambitionne de faire du pays, le hub énergétique de la sous-région à l’horizon 2030, avec un mix énergétique de 42 % d’énergies renouvelables, rappelle-t-on.
Selon le magazine, de plus en plus d’opérateurs de centres de données intègrent le solaire dans leur approvisionnement énergétique non seulement pour faire baisser la facture dans un contexte de crise énergétique, mais aussi pour répondre aux exigences croissantes en termes d’émission de carbone.
Le réseau électrique reste l’option principale pour l’alimentation de nuit. Les centres de données sont en effet alimentés en électricité de manière constante. Une grande part de leur consommation alimente les systèmes de refroidissement. « L’alimentation électrique moyenne d’un centre est d’environ 30MW et les plus gros dépassent les 100 MW, soit l’équivalent de la consommation de villes de 25 à 50 mille habitants et 3% de l’électricité mondiale sert à alimenter les Data center. D’ici 2030, ce sera peut-être 13%, ont expliqué les consultants du cabinet de conseil français Wavestone dans un article publié en février 2017.
Plus d’engagement nécessaire dans la préservation de l’environnement

Les centres de données ou « data center » représentent 2% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, fait-on savoir. De ce fait, la transition vers une économie bas carbone est essentielle pour lutter contre le changement climatique, préserver l’environnement, stimuler l’innovation économique et assurer un avenir plus durable pour la planète et ses habitants.
Des entreprises du secteur des télécommunications traduisent par des actions écoresponsables leur volonté à contribuer à l’atteinte de la vision du gouvernement ivoirien qui est de faire de la Côte d’Ivoire, le hub énergétique de la sous-région à l’horizon 2030, avec un mix énergétique de 42 % d’énergies renouvelables, mais il faut encore plus d’engagement des parties prenantes.
Un dialogue interministériel sur la mise en place d’une taxe carbone en Côte d’Ivoire s’est tenu le 04 octobre 2018, à Abidjan, dans le cadre du lancement des activités du Partenariat pour la préparation au marché carbone (PMR) et de la Coalition du leadership en matière de prix du carbone (CPLC) en Côte d’Ivoire.
La taxe carbone consiste à fixer un prix sur le carbone afin de transférer le fardeau du dommage à ceux qui en sont responsables et qui peuvent le réduire. C’est un outil qui vise à encourager les actions de réduction des gaz à effet de serre. Selon l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), près des deux tiers de la population ivoirienne ont accès à l’électricité mais moins d’un tiers à des combustibles non-polluants pour cuisiner.
Le gouvernement de Côte d’Ivoire s’est engagé à poursuivre sa politique de réduction des émissions, en mettant l’accent sur le développement des énergies renouvelables dans sa première contribution déterminée au niveau national (CDN).
Le pays n’est pas doté d’une taxe carbone à proprement parler, ni d’un système d’échange de droits d’émission de CO2. Toutefois, il prélève des taxes sur l’énergie, et notamment des droits d’accise sur les produits pétroliers tels que l’essence, le gazole et le kérosène, ainsi qu’une taxe municipale sur la consommation d’électricité résidentielle et commerciale, une taxe sur la consommation d’électricité et une redevance d’électrification rurale.
La 28e conférence climatique de l’ONU s’ouvrira du 30 novembre au 12 décembre 2023, aux Émirats arabes unis. Elle est annoncée comme la plus grande COP jamais réunie, avec au cœur des discussions l’avenir des énergies fossiles : charbon, pétrole et gaz.
Encadré 1
Zéro émission nette pour un environnement sain et un climat vivable
« Zéro émission nette » signifie que les émissions de gaz à effet de serre sont réduites au maximum, et que les émissions restantes sont compensées par des puits de carbone, comme les océans et les forêts, qui absorbent le CO2 de l’atmosphère.
La science est claire : pour éviter les impacts les plus graves du changement climatique et préserver une planète vivable, il faut limiter le réchauffement global à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Or, la température moyenne de la surface terrestre a déjà augmenté d’environ 1,1 °C depuis la fin du XIXe siècle, et les émissions continuent de croître.
Pour respecter l’objectif de 1,5 °C fixé par l’Accord de Paris, il faut réduire les émissions de 45 % d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Selon l’Organisation des Nations Unies pour le climat, parvenir à la neutralité carbone ou à zéro émission nette est l’un des plus grands défis de l’humanité. Cela implique une transformation complète de notre façon de produire, de consommer et de nous déplacer.
Le secteur de l’énergie est responsable d’environ les trois quarts des émissions de gaz à effet de serre actuelles et est la clé pour limiter le changement climatique.
Remplacer les énergies fossiles polluantes (charbon, gaz, pétrole) par des énergies renouvelables (éolien, solaire) permettrait de réduire considérablement les émissions de carbone, souligne l’Organisation.
Ainsi, des efforts sont menés à l’échelle mondiale pour atteindre la neutralité carbone. Une coalition de plus en plus large de pays, de villes, d’entreprises et d’autres acteurs s’engage à atteindre cet objectif.
Plus de 70 pays, dont les plus grands émetteurs – la Chine, les États-Unis et l’Union européenne – se sont fixé un objectif de neutralité carbone, ce qui représente environ 76 % des émissions mondiales.
Plus de 3000 acteurs non étatiques, comme des entreprises, des institutions financières, des villes et des régions, ont pris des engagements fondés sur la science pour atteindre la neutralité carbone, et plus de 1000 villes, 1000 établissements d’enseignement et 400 institutions financières ont rejoint la campagne « Race to Zero » et s’engagent à agir rapidement pour réduire de moitié les émissions mondiales d’ici 2030.
Face à la multiplication des engagements de neutralité carbone, avec des critères variables, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a créé en mars 2022 un Groupe d’experts de haut niveau sur les engagements des acteurs non étatiques.
Le Groupe d’experts a présenté ses recommandations à la COP27 le 8 novembre 2022, pour renforcer et harmoniser les normes et accélérer la mise en œuvre. Les engagements de neutralité carbone d’ici 2050 pris par les gouvernements sont insuffisants. Les plans nationaux actuels pour le climat – des 193 Parties à l’Accord de Paris – conduiraient à une hausse de près de 14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2010.
Pour respecter l’objectif de neutralité carbone, tous les gouvernements, et surtout les plus grands émetteurs, doivent rehausser leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) et prendre des mesures ambitieuses pour réduire les émissions dès maintenant.
Dans le cadre du pacte de Glasgow, les pays se sont engagés à revoir leurs CDN tous les deux ans, à partir de 2025, pour accroître leur ambition et leur alignement avec la neutralité carbone.
Les sept plus gros émetteurs de gaz à effet de serre (Chine, États-Unis, Inde, Union européenne, Indonésie, Russie et Brésil) sont responsables de la moitié des émissions mondiales en 2020, selon le “Rapport 2022 sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions“. Le Groupe des 20 (G20), qui regroupe ces sept pays et d’autres grandes économies, représente environ 75% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Toutefois, la lutte contre le changement climatique nécessite en engagement de tous pour un changement de vie et de mentalité.
Encadré 2
Transition vers un Avenir Durable : récapitulatif de la COP28 et initiatives clés de la Côte d’Ivoire
La 28e Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui s’est déroulée du 30 novembre au 12 décembre 2023 aux Émirats arabes unis, a abouti à un accord unanime appelant à une transition vers des énergies non fossiles pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Le document final, intitulé “Bilan mondial”, prévoit également le triplement des capacités en énergies renouvelables et le doublement de l’amélioration de l’efficacité énergétique d’ici 2030.
La Côte d’Ivoire, activement impliquée dans cette COP28, a partagé ses attentes stratégiques axées sur la mobilisation des ressources financières, l’augmentation de la coopération internationale, le transfert de technologies et l’opérationnalisation du Fonds sur les Pertes et Préjudices.
Un événement spécial auquel le Vice-Président Tiémoko Meyliet Koné a participé a mis en lumière le rapport national sur le climat et le développement en Côte d’Ivoire et l’Initiative d’Abidjan, un programme visant à intégrer des pratiques de gestion durable des sols et de restauration des écosystèmes dans le développement national.
Le rapport national sur le climat et le développement en Côte d’Ivoire, adopté en novembre 2023, souligne l’urgence d’agir face aux défis climatiques.
Les prévisions du rapport sur la période 2023-2050 font état de l’augmentation de la température sous l’impulsion du changement climatique de 1 à 4 degrés C, de l’élévation du niveau de la mer de 30 cm et de précipitations de plus en plus irrégulières. Cette tendance pourrait entraîner des pertes annuelles du PIB de 3 à 4,5% entre 2020-2030. Cette augmentation de la température peut atteindre 12,9% du PIB d’ici à 2050.
En outre, le rapport effectue les besoins financiers associés à 0,2 voire 0,4% du PIB par an de 2023 à 2050 pour le financement d’investissement supplémentaire au climat.
Le gouvernement s’est engagé, avec l’appui du FMI à mettre en œuvre une série de mesures afin de bénéficier du fonds fiduciaire du FMI pour la résilience et la durabilité sur la période 2024-2025.
Ces ressources permettront de réaliser les investissements nécessaires en vue d’accélérer la transition écologique et de réduire la vulnérabilité de la Côte d’Ivoire.
Suite à la publication de ce rapport, la Banque mondiale a appelé à une action immédiate pour promouvoir un développement durable et résilient.
La Côte d’Ivoire, en plus de s’engager dans la réduction des émissions, bénéficiera également de financements climatiques pour ses efforts de conservation des forêts.
Le rapport met en évidence la nécessité de réformes institutionnelles et réglementaires ainsi que du rôle crucial du secteur privé dans la lutte contre le changement climatique.
La publication de ce rapport avant la COP28 souligne l’importance d’une action climatique concertée pour assurer un avenir durable.
(AIP)
eaa/cmas