Bingerville, 10 déc 2023(AIP)- Des organisations nationales et internationales engagées dans la protection des droits de la femme et la lutte contre les Violences basées sur le genre ( VBG) ont initié un panel relatif à la sensibilisation des populations sur la dénonciation de tous les VBG , pour une meilleure prise en charge des survivant(e)s.
Il s’agit de cinq organisations nationales à savoir WILDAF (Women in Law & Development in Africa), l’ONG Génération femme du 3e millénaire (GFM3), le Centre féminin pour la démocratie et les droits humains en Côte d’Ivoire (CEFCI), le Réseau ivoirien pour la défense des Droits de l’enfant et de la femme (RIDDEF) et Leadafricaines, en partenariat avec l’organisation Carrefour international et Suco.
Cette initiative qui a eu lieu vendredi 8 décembre 2023 au foyer des jeunes à Bingerville constitue l’apothéose d’une tournée de sensibilisation qui a débuté le 30 novembre. Elle s’inscrit dans le cadre des “16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles (25 novembre au 10 décembre)”, mais également dans le cadre de l’atteinte du 9e Objectif de développement durable(ODD) des Nations Unies pour l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes.
La présidente du Consortium, Kady Tano, a dépeint une situation alarmante quant à la recrudescence des VBG en Côte d’Ivoire, tout en encourageant les communautés locales témoins de ces actions à les dénoncer auprès des autorités compétences, soit pour une meilleure prise en charge sociale, psychologie, un suivi médical, soit pour traduire les bourreaux devant les juridictions.
Elle a estimé qu’un viol ou une violence non réprimé sur une fille ou sur une femme, quelque soit le type, est une vie impactée négativement à jamais qui à coup sûr aura des séquelles mais également entraineront des difficultés d’insertion sociale à l’avenir.
Un paneliste, membre de l’association des juristes de Côte d’Ivoire, Vanié Corine a instruit l’assemblée sur les moyens juridiques dont dispose l’État pour lutter efficacement contre ce phénomène. Il s’agit, entre autres, de la Constitution, du Code pénal, des accords et traités internationaux dont celui de Maputo.
La deuxième adjointe au maire de Bingerville, Sanogo Mariam, a pour sa part expliqué que cette lutte contre les VBG devrait être prise en compte dans les programmes scolaires, cela afin d’inculquer aux plus jeunes. En 2022, la Côte d’Ivoire a enregistré 7919 cas de VBG.
(AIP)
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