Abidjan, 20 nov 2024 (AIP) – La quatrième édition de la foire « Au carrefour du terroir » (ACAT) se tiendra du 28 novembre au 02 décembre 2024 au parc des sports de Treichville, sous le thème : « Quels financements pour une transformation locale inclusive et durable ? ».
Organisée par la Boutique paysanne de Côte d’Ivoire, en collaboration avec la Chambre nationale d’agriculture (CNA-CT), cette plateforme vise à promouvoir les produits agro-transformés ivoiriens tout en favorisant l’accès des producteurs et transformateurs aux financements.
Cette édition entend mobiliser des structures financières, des investisseurs, et des acteurs du secteur agroalimentaire pour renforcer la chaîne de valeur agricole.
« Cette foire est un cadre d’échange unique pour valoriser les produits locaux et rapprocher les producteurs des opportunités financières et technologiques nécessaires à leur transformation », a déclaré la directrice de la Boutique paysanne, Koffi Félicité, lors d’une conférence de presse.
Parmi les innovations majeures, un concours désignera le meilleur produit transformé du terroir, avec un accompagnement à la certification pour le lauréat. Des expositions-ventes, panels, ateliers et masters class sont également prévus.
Placé sous le haut patronage du ministre d’État en charge de l’Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani, et co-parrainé par les ministres de la Femme et de la Culture, l’événement attend plus de 600 visiteurs par jour, incluant professionnels, investisseurs et grand public.
L’ACAT s’inscrit dans la vision 2030 du gouvernement ivoirien, visant à porter le taux de transformation locale des matières premières agricoles à 50 %, contre 10 % actuellement, afin de générer davantage de valeur ajoutée et d’emplois.

Intervenant sur les défis rencontrés par les micros et petites entreprises, la présidente du comité d’organisation, Kouassi Juliette a relevé l’importance du financement. « Nous, petits transformateurs, jouons un rôle clé dans l’optimisation de la chaîne de valeur agricole. En récupérant les produits souvent rejetés ou délaissés, comme les pertes post-récolte qui peuvent représenter jusqu’à 50 % de la production, nous leur donnons une seconde vie. Cela réduit considérablement le gaspillage tout en créant de la valeur. Cependant, nous faisons face à de nombreux défis, notamment l’accès au financement, qui reste un obstacle majeur à notre développement », a-t-elle déclaré,
Elle a ajouté qu’il est « important de nous intégrer pleinement dans la chaîne de valeur pour renforcer l’agro-industrie locale. »
Cette édition élargit son horizon avec la participation d’acteurs du Maroc, du Bénin, du Togo, du Sénégal et du Mali, renforçant ainsi son positionnement sur la scène régionale et internationale. Une attention particulière sera également accordée à la région du Tonkpi, qui sera mise à l’honneur.
Selon Bamba Saindou, représentant de la Chambre d’agriculture, l’État travaille également sur l’élaboration d’un projet visant à étendre le réseau des boutiques paysannes, contribuant ainsi à une meilleure distribution des produits locaux sur tout le territoire national.
L’ACAT 2024 se veut une véritable plateforme d’échanges et d’opportunités pour bâtir un écosystème agro-industriel robuste et inclusif.
(AIP)
eaa/zaar