Niakara, 23 jan 2025 (AIP) – La phénomène de la divagation des animaux résiste au temps dans la ville de Niakara bien que maintes fois dénoncé lors de la tenue des réunions locales du conseil municipal, a constaté l’AIP.
Depuis 2013, année de la mise en place des conseils municipaux après près de dix ans de crise militaro-politique, le phénomène de la divagation à Niakara (Centre-nord, région du Hambol) est perspectible malgré des promesses d’actions en vue de juguler ce fléau.
Pour des habitants du quartier Château de Niakara, au nombre desquels une commerçante, Tatiana Koné Klintio (41 ans), il s’agit d’une pratique à la peau dure, tant elle résiste en dépit de la sensibilisation des éleveurs des ovins et des bovins et ce, en plus des actions d’envergure du service technique de la mairie de Niakara pour mettre fin à ce phénomène, de 2016 à 2021.
“La mairie mettait systématiquement en fourrière des moutons et bœufs en errance dans les espaces publics, notamment dans les écoles, au lycée et sur la voie internationale. Et les propriétaires des animaux étaient sommés de payer une amende avant de récupérer leurs bêtes “, a-t-elle rappelé.
Mlle Koné a dénoncé l’abandon de cette répression, à la fois légitime et légale, à l’actif des autorités locales arguant que la mesure avait réussi à dissuader “momentanément” les éleveurs ou propriétaires des animaux mis en cause.
De l’avis d’un fonctionnaire à Niakara, Henri Koffi Kabran (32 ans), la divagation des animaux domestiques (chiens) et des bêtes d’élevage en ville “est parfois à l’origine des chutes à moto”.
“Il est grand temps que les autorités municipales de Niakara, de Tortiya et à un degré moindre, de Tafiré, appuyées par le corps préfectoral local, prennent le taureau par les cornes en vue d’une solution immédiate et définitive à cette pratique moyenâgeuse qui frise la défiance et l’incivisme notoire”, a-t-il suggéré, appelant à la fin de ce fléau qui semble résister au temps et aux autorités locales.
“Niakara est un chef-lieu de département et non une localité quelconque, encore moins un campement”, a martelé, dépité, M. Koffi. Il a souhaité, avec insistance,” la fin de ce spectacle rustique qui n’honore pas du tout cette belle ville chaleureuse et hospitalière”.
En plus des problèmes de santé que pourrait engendrer la divagation des animaux, avec la transmission de certaines pathologies à l’homme, ce phénomène urbain est à l’origine de l’insalubrité, des accidents de la voie publique, de l’insécurité notamment avec les risques de morsures de chiens et de conflit.
(AIP)
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