Abidjan, 7 mars 2025 (AIP)- Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) milite pour la pleine application de la loi de 2019 sur le quota, en tant qu’un levier pour accroitre la représentation des femmes dans le champ politique.
Invitée, vendredi 7 mars 2025, de la tribune d’échanges « les causeries de l’AIP », la présidente de la CNDH, Mme Namizata Sangaré, a pointé « la faible application » comme « défi » pour une plus grande représentation des femmes en politique.
Alors que la loi sur le quota a été adoptée en 2019, Mme Sangaré s’est interrogée sur son non-respect, au point où, à ce jour, l’Assemblée nationale ivoirienne compte 36 députés femmes sur un total de 255, soit 13%, le sénat, huit femmes élus sur 66, soit 12% et, au niveau des collectivités 16 femmes maires sur 217, soit 7,27% et deux sur 31 présidents de conseils régionaux, soit 6%.
Sur 10 institutions figurant dans la constitution, deux seulement sont aujourd’hui dirigées par des femmes (le sénat et le Conseil constitutionnel).
La loi n° 2019-870 du 14 octobre 2019 relative à la représentation des femmes dans les assemblées élues impose un quota minimum de 30 % de femmes sur les listes de candidatures aux élections législatives, municipales et régionales.
« La loi c’est la loi, elle doit être appliquée », a soutenu Mme Sangaré, exhortant d’autre part les femmes à tirer avantage des cadres légal et institutionnel existants pour s’intéresser davantage à la chose politique. « Les opportunités sont là, mais pourquoi nous (les femmes) ne retroussons pas les manches pour les utiliser. Quel est le problème », a questionné la présidente de la CNDH.
Elle a affiché son optimisme quant une meilleure représentation des femmes à l’avenir, se disant certaine qu’une plus grande présence concourrait à « assainir » le champ politique. « Pour législatures qui viennent, nous sommes confiantes », a-t-elle déclaré.
Mme Namizata Sangaré était invitée à intervenir sur le thème : « la femme ivoirienne et la politique : le regard du conseil national des droits de l’Homme (CNDH) ». Une occasion pour elle de présenter l’organisme et les initiatives qu’il conduit, en vue d’une plus grande participation des femmes à la vie politique. Entre autres, un programme de formation et de coaching.
(AIP)
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