Tengrela, 10 avr 2025 (AIP)- Plusieurs coopératives agricoles féminines des localités de Débété, Kanakono et Papara, dans le département de Tengrela (nord de la Côte d’Ivoire), ont officiellement adopté leurs statuts et règlements intérieurs, et mis en place des organes de gestion à l’issue d’assemblées générales constitutives et ordinaires organisées du 7 au 9 avril 2025.
Ces rencontres, qui ont mobilisé les autorités administratives et locales, notamment le directeur départemental de l’Agriculture et du Développement rural, le chef de zone de l’ANADER de Tengrela, le maire de Kanakono, les chefs traditionnels des trois localités, ainsi qu’une juriste experte et l’équipe du projet SECORCI2, s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’appui à la sécurisation, à la valorisation et à l’exploitation aurifère artisanale (SECORCI2). Financé par l’Union européenne, ce projet est piloté par l’ONG Coginta, avec l’appui du Conseil national de sécurité et du ministère des Mines, du Pétrole et de l’Énergie.
L’objectif du projet SECORCI2 est de promouvoir une exploitation aurifère artisanale formelle, sécurisée et inclusive, génératrice de richesses et d’emplois locaux. Il vise également à renforcer la cohésion sociale et à prévenir l’extrémisme violent par la structuration des communautés locales, notamment à travers la mise en place de coopératives.
Lors des travaux, les coopératives Binkadi et Tiècha ont adopté leurs textes fondateurs et procédé à l’élection de leurs présidents, des comités de gestion et des commissions de surveillance. La coopérative WOBÊH, déjà opérationnelle, a pour sa part présenté son bilan moral et financier de l’année 2024, adopté à l’unanimité par ses membres.
Présent à ces assises, l’expert environnemental du projet, Yapo Armand, a salué le bon déroulement des travaux et souligné leur portée stratégique. « Ces coopératives ne sont pas de simples groupements. Elles représentent de véritables leviers pour structurer la filière aurifère, renforcer les activités agricoles des femmes et impulser un développement économique durable au niveau local », a-t-il déclaré.
En soutenant la structuration des femmes autour de coopératives, le projet SECORCI2 leur offre une meilleure capacité d’organisation, une défense collective de leurs intérêts et une implication accrue dans la gestion des ressources naturelles. Il jette ainsi les bases d’une économie locale plus inclusive, résiliente et sécurisée.
À travers cette initiative, l’Union européenne, le Conseil national de sécurité, le ministère des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, ainsi que l’ONG Coginta, réaffirment leur engagement en faveur d’un développement harmonieux, équitable et durable dans le nord de la Côte d’Ivoire.
(AIP)
kdk/cmas