Tengrela, 15 avr 2025 (AIP) – Les responsables communautaires de la sous-préfecture de Tengrela ont été sensibilisés lundi 14 avril 2025 aux conséquences de l’orpaillage illégal sur l’environnement, la sécurité et les ressources naturelles, lors d’une rencontre organisée par la direction régionale des Mines et de la Géologie de la Bagoué.
« Il est impératif de formaliser le secteur artisanal. Ceux qui souhaitent exercer l’orpaillage doivent se regrouper en coopératives et demander une autorisation d’exploitation », a déclaré le directeur régional, Jean-Louis Wognin, devant des chefs de village, des responsables de mutuelles et des représentants de jeunes et de femmes.
À travers un film institutionnel et un exposé, M. Wognin a présenté les zones dégradées et les sanctions prévues contre les auteurs d’exploitation illégale. « Les chefs de village et les propriétaires terriens ne sont pas en marge de ces mesures de répression », a-t-il prévenu.
Le lieutenant Pouho Rodrigue, adjoint au chef de cantonnement des Eaux et Forêts de Tengrela, a souligné l’impact environnemental. « La Bagoué n’existe que de nom à cause de l’orpaillage illégal. Vous avez coupé les arbustes, creusé des trous à travers vos champs au point où vous ne pouvez plus paître vos animaux », a-t-il affirmé.
Lors des échanges, le chef de Tchalaka, Traoré Négo Christophe, a interpellé les autorités : « Il faut une collaboration entre la Côte d’Ivoire et le Mali pour déguerpir les orpailleurs qui dégradent les eaux de la Bagoué ».
La préfète de Tengrela, Gnaléga Ruth Anne-Marie épouse Brou, a appelé les participants à relayer les messages de sensibilisation dans les villages. « Signalez tous faits suspects constatés au sous-préfet », a-t-elle recommandé, avant d’inviter les populations à « s’engager activement dans la lutte contre l’orpaillage illégal pour préserver l’environnement et garantir le bien-être des êtres humains, des animaux et des plantes ».
(AIP)
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