Abidjan, 20 jan 2024 (AIP)- L’Afrique du Sud s’oppose fermement à la vente aux enchères des biens ayant appartenu à l’illustre héros anti-apartheid, Nelson Mandela, orchestrée par sa fille aînée, Makaziwe Mandela, selon des informations relayées par les médias internationaux, samedi 20 janvier 2024.
La vente, prévue aux États-Unis, concerne 70 objets personnels de Nelson Mandela, mais le gouvernement sud-africain persiste dans sa position affirmant que ces biens revêtent une dimension nationale et appartiennent donc à la nation. Conformément à la législation en vigueur en Afrique du Sud, les biens considérés comme faisant partie du patrimoine national sont interdits de sortie du pays.
L’annonce de cette vente aux enchères a suscité une indignation généralisée en Afrique du Sud, de nombreuses voix se sont élevées contre cette transaction, qualifiant ces objets de “trésors inestimables” qui devraient demeurer sur le sol sud-africain.
L’Agence des ressources du patrimoine sud-africain (Sahra), organisme gouvernemental dédié à la préservation de l’histoire et de la culture nationales, a officiellement fait appel pour bloquer cette vente. Les ministères des Sports ainsi que des Arts et de la Culture ont également apporté leur soutien à cette démarche.
Parmi les biens mis en vente figurent un ensemble d’appareils auditifs, la carte d’identité de Nelson Mandela, des cadeaux offerts par des dirigeants mondiaux, ainsi que certaines des emblématiques chemises “Madiba” portées par le premier président démocratiquement élu.
Ce n’est pas la première fois que le gouvernement s’oppose à cette vente aux enchères. En effet, dès l’annonce initiale en 2021, les autorités sud-africaines avaient exprimé leur désaccord. La vente, initialement prévue en 2022, avait été annulée, entraînant une bataille juridique persistante depuis deux ans.
Cette nouvelle tentative de blocage met en évidence l’importance accordée par le gouvernement sud-africain à la préservation du patrimoine culturel et historique du pays. Le débat autour de la propriété et de la destination de ces objets, porteurs de symbolisme, demeure au cœur de cette controverse, soulignant la délicate équation entre la préservation de la mémoire nationale et les aspirations individuelles des descendants.
(AIP)
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