Gagnoa, 24 jan 2024 (AIP)- Le délégué régional du Conseil café cacao du Haut Sassandra, Fadiga Deyé Mamadou, a révélé mardi 23 janvier 2024 à l’ouverture d’un atelier à Gagnoa, qu’à partir de l’année 2025, la Côte d’Ivoire ne pourra plus envoyer de cacao non tracé dans l’Union européenne (UE),.
Cette mesure répond ainsi aux règlements de l’Union, qui veut que tout cacao qui rentre sur son territoire à partir de la Côte d’Ivoire, respectent trois exigences à savoir la traçabilité, la durabilité et le respect de la légalité.
« A partir de janvier 2025, la Côte d’Ivoire n‘enverra plus de cacao dans l’Union européenne, si elle ne connaît pas l’origine du cacao », a averti le délégué régional du Conseil du Haut-Sassandra, assurant que l’essentiel de ce règlement est la durabilité de la filière café cacao.
M. Fadiga a assuré que l’objectif, qui est d’accroître la demande et le commerce dans l’UE de produits de base, de produits légaux et sans déforestation, s’inscrit dans les trois exigences qui composent le règlement.
La traçabilité inclut l’information de géo localisation de la parcelle de production. Elle met en place un mécanisme de commercialisation du cacao qui permette de retracer la provenance des fèves depuis les plantations paysannes jusqu’aux ports d’embarquement, note-t-on.
Concernant la durabilité, il rapporte que le cacao en plus d’être tracé, ne souffre pas du travail des enfants, afin de rendre l’activité durable et légale. Parlant de légalité, le Conseil précise que le cacao que l’UE recevra, sera un cacao conçu selon la loi de Côte d’Ivoire, notamment, un cacao produit hors zones de forêts classées.
Cette action sur la traçabilité dans les départements de Vavoua et de Daloa est prévue au programme des activités du PACTE relatives à l’amélioration des capacités des enfants, de leurs familles et de leurs communautés à prévenir l’implication des filles et de garçons dans les travaux dangereux de l’exploitation cacaoyère.
Le projet concerne 20 producteurs de quatre coopératives bénéficiaires. Au-delà de les protéger, l’action vise à éradiquer le phénomène du travail des enfants dans les plantations de cacao, à favoriser leur scolarisation et à protéger les forêts des zones ciblées.
Les coopératives partenaires du projet PACTE ont la primeur de l’information concernant le volet traçabilité qui sera mis en œuvre début 2025, par l’Etat de Côte d’Ivoire, à travers le CCC. M. Fadiga a fait observer qu’une rallonge d’un à deux ans, pourrait être accordée à la Côte d’Ivoire, malgré tout.
Il a indiqué qu’au vu des chiffres qui montrent que 90% de la déforestation est provoquée par l’expansion des terres agricoles, liée notamment à une série de matières premières, l’UE souhaite répondre aux défis du changement climatique et à la déforestation en mettant en place un règlement qui permettra d’arriver progressivement à zéro déforestation.
(AIP)
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