Abidjan, 09 fév 2024 (AIP)- Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres a jugé particulièrement crucial jeudi 8 février 2024 de trouver des solutions « à deux conflits brûlants qui ont de profondes conséquences mondiales » à savoir l’Ukraine et Gaza.
Lors d’une conférence de presse au siège des Nations unies à New York sur ses priorités pour l’année 2024, le chef de l’ONU a rappelé que le mois de février marque le deuxième anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« Il est essentiel que nous œuvrions pour une paix juste et durable, conformément à la Charte des Nations Unies et au droit international », a-t-il dit.
S’agissant du conflit à Gaza, qui dure depuis quatre mois, le secrétaire général a estimé que la situation ne faisait qu’empirer.
« En plus des morts et des destructions causées par les opérations militaires, la famine et la maladie s’abattent sur les Palestiniens de Gaza », a-t-il souligné, précisant que « Malgré quelques mesures limitées, nos opérations humanitaires continuent de se heurter à des refus d’accès, à des retards, à des obstacles et à de multiples dangers, notamment des tirs réels ».
L’un des convois des Nations unies a été endommagé par l’artillerie navale israélienne en début de semaine, a-t-il noté, observant également que seuls 10 des 61 convois humanitaires prévus vers le nord de Gaza ont atteint leur destination en janvier.
Selon lui, cette situation souligne « la nécessité de respecter pleinement le droit international humanitaire, y compris la protection des civils et la satisfaction de leurs besoins essentiels ».
« Nous condamnons clairement les horribles attaques du Hamas. Nous condamnons également clairement les violations du droit international humanitaire à Gaza », a-t-il rappelé.
« Nous avons besoin d’un cessez-le-feu humanitaire immédiat, nous avons besoin aussi de la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, et nous avons besoin de mesures réelles, visibles et concrètes vers une solution à deux États – fondée sur les résolutions de l’ONU, le droit international et les accords antérieurs », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général a observé que « des hostilités sanglantes répétées et des décennies de tensions et d’occupation n’ont pas réussi à assurer la création d’un État aux Palestiniens ni la sécurité aux Israéliens ». « Au Moyen-Orient et partout dans le monde, nous avons besoin de paix dans tous les sens du terme », a-t-il conclu.
Mardi 06 février 2024, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé 27.585 personnes tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents, et 66.978 personnes blessées depuis le début des frappes aériennes dans la bande de Gaza.
De l’autre côté, l’armée israélienne estime à 225 militaires israéliens tués depuis le début de sa campagne terrestre lancée le 27 octobre dans l’enclave palestinienne. La chaîne israélienne Canal 12 a par ailleurs fait état de 540 soldats « accidentellement » blessés depuis cette date, rapporte l’agence de presse turque Anadolu Ajansi.
Le 07 février 2024, l’ONU a mis en garde contre un bilan de plus en plus lourd près de 2 ans après le début de la guerre en Ukraine. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, 30 041 victimes civiles ont été confirmées par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), dont 10 382 personnes tuées et 19 659 autres blessées. Le nombre réel est probablement plus élevé.
(AIP)
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