San Pedro, 11 fév 2024 (AIP)-Le ministre des Eaux et Forêts, Tchagba Laurent, a procédé samedi 10 février 2024 à San Pedro, au lancement des activités d’un projet d’aménagement de la forêt classée du village Monogaga, d’un montant de plus de 20 milliards FCFA qui sera réalisé par le groupe Roots Wild Foundation.
Ce bailleur conduira des enquêtes préalables qui permettront d’avoir une cartographie actualisée de l’état de la forêt classée de Monogaga, en vue l’élaboration d’un plan d’aménagement participatif prenant en compte les besoins des populations et qui sera mise œuvre par la suite en œuvre le partenaire.
Le ministre a engagé les populations à soutenir et à accompagner le partenaire dans la mise en œuvre du projet, notamment en réservant un accueil chaleureux aux équipes lors des phases d’enquêtes socioéconomiques. Celles-ci permettront d’analyser l’occupation des sols, de recenser les chefs d’exploitation et les plantations agricoles, en vue de la définition des objectifs d’aménagement.
L’aménagement aidera à reconstituer cette forêt classée d’une superficie de 40.000 hectares par l’agroforesterie, à conserver les reliques de forêts et de la faune, et permettra surtout d’aménager tout le littoral pour en faire une destination touristique de renommée internationale.
« C’est un exemple éloquent de la contribution du secteur privé à la mise en œuvre de la politique forestière », a dit M. Tchagba, remerciant Roots Wild Foundation pour l’initiative.
Diverses retombées sont annoncées, entre autres, la création d’emplois dans le domaine de l’écotourisme, le bitumage de la voie d’accès au village de Monogaga jusqu’à la baie, la réalisation d’infrastructures socioéconomiques, l’électrification des villages, l’adduction en eau potable des centres de santé et des écoles.
Le ministre du Tourisme et des Loisirs, Siandou Fofana, a salué l’initiative et encouragé les parties prenantes à s’y impliquer véritablement, afin que les objectifs soient atteints.
La forêt classée de Monogaga a été instituée en 1973. A l’instar de toutes les forêts classées de Côte d’Ivoire, elle a été dégradée au fil de années par des activités entropiques. Dans le cadre de ce projet, les villages qui y sont installés bénéficieront d’enclaves, leurs plantations ne seront pas détruites mais seront des sites d’agroforesterie.
La politique du gouvernement ivoirien de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts, vise à porter la couverture forestière à 20% du territoire soit à 6,6 millions d’hectares d’ici 2030.
(AIP)
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