Guiglo, 17 fév 2024 (AIP) – Le plan d’opérations 2024 consacrant le nouveau mode de gestion de la réserve naturelle du Cavally a été élaboré et validé par les parties prenantes réunies en atelier, les mercredi 14 et jeudi 15 février 2024 à Guiglo, en vue de permettre à l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR) de se donner les moyens et créer toutes les conditions d’une gestion efficiente de cette aire protégée, surclassée en septembre 2023 par l’Etat.
Selon le directeur général de l’OIPR, le général Tondossama Adama, ce plan d’opérations comporte plusieurs volets, notamment, entre autres, la fonction de surveillance destinée à préserver l’intégrité de la superficie ou de l’espace, la fonction aménagement pour recréer le public, en faisant une destination touristique, le développement d’activités alternatives pour aider les riverains, afin que la réserve contribue à leur développement économique et social. Mais aussi des actions de valorisation.
Selon toujours le général Tondossama, en dehors de la régénération naturelle, l’OIPR va reboiser certaines zones fortement dégradées de la réserve naturelle du Cavally, faisant partie du domaine public de l’Etat, avec des espèces locales. De sorte que d’ici trois ans, l’on ne trouvera aucune plantation de café-cacao, d’hévéa à l’intérieur, mais rien que des plantations d’arbres. Ce qui passe par la mise en œuvre effective du plan d’opérations. Lequel sera revisité après trois mois, pour faire le point sur l’état de mise en œuvre et voir s’il y a eu des difficultés rencontrées par les gestionnaires et les surmontées pour aller de l’avant.
Autrefois forêt classée du Cavally, cette aire protégée est devenue réserve naturelle du Cavally en septembre 2023. Et pour cause, en 2019, une stratégie a été adoptée pour faire face à la dégradation des forêts en Côte d’Ivoire, laquelle a défini que celles qui sont en bon état de conservation doivent être surclassées pour devenir réserve ou parc national.
«La première différence entre l’état de forêt classée et celui de réserve naturelle concerne le changement de statut qui renforce la réserve naturelle, en termes de protection. Dès lors qu’une forêt classée est surclassée, il n’existe plus de droit d’usage à l’intérieur de ce couvert forestier. L’OIPR prendra des dispositions pour empêcher les infiltrations surtout à des fins agricoles dans la réserve naturelle du Cavally. Ce qui passe par la destruction des plantations de café-cacao, d’hévéa qui sont à l’intérieur», a expliqué à l’AIP, le directeur général.
Le général Tondossama Adama a ajouté que la réserve naturelle du Cavally et le Parc national de Taï (PNT) ont vocation de créer des microclimats favorables à l’agriculture. Et que ces deux aires protégées constituent désormais un continuum qui permettra à la région sud-ouest de disposer d’un patrimoine forestier dense qui va améliorer la pluviométrie dans cette zone et aider les agriculteurs à bénéficier de bonnes productivités agricoles.
(AIP)
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