Mankono le 22 fév. 2024 (AIP)- Quelque 200 personnes en provenance du Burkina Faso, affirmant fuir le terrorisme, ont été intégrées dans des familles d’accueil dans la région du Béré (Nord-Ouest Ivoirien), sur fond d’appel à la vigilance des autorités locales à l’adresse des populations.
Le préfet de la région du Béré, préfet du département de Mankono, Gouessé Jules et le préfet de Dianra Amani Ignace de Loyola Koffi ont alerté, mercredi 21 février 2024, leurs administrés sur l’arrivée massive de réfugiés burkinabè, lors d’une réunion avec les leaders communautaires et forces de défense et de sécurité.
M. Gouessé a exhorté les populations et les forces de l’ordre à faire preuve de vigilance. En effet, bien que ces réfugiés soient identifiés, il demeure incertain s’ils sont réellement poursuivis ou s’ils sont eux-mêmes des djihadistes. Il a lancé un appel à la prudence face à cette situation.
Selon l’administrateur civil, les 264 réfugiés des départements de Dianra (242) et de Mankono (22) sont tous dans des familles de parents proches et ne sont nullement entassés dans un lieu d’où l’on cherche à les intégrer dans les familles.
Le président de la cellule civilo-militaire du département de Dianra, Koné Seydou Guenan, n’a pas caché son inquiétude sur la présence de 20 jeunes réfugiés burkinabè, sans bagages, aperçus dans le village de Wayéri.
Pour lui, les inquiétudes concernent également les problèmes entre agriculteurs et éleveurs, la question agraire avec l’insuffisance des terres et le phénomène de l’orpaillage clandestin.
En raison de la détérioration continue de la situation sécuritaire au Burkina Faso et au Mali, un nombre croissant d’hommes, de femmes et d’enfants de ces pays voisins se sont réfugiés en masse en Côte d’Ivoire. Le nombre de réfugiés enregistrés en Côte d’Ivoire s’élève à plus de 22.000, dans les régions du Folon, de la Bagoué, du Poro, du Béré, ainsi que le Tchologo et Bounkani où des camps de refugiés ont été bâtis pour la circonstance.
(AIP)
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