Abidjan, 23 fev 2024 (AIP)- Le procureur adjoint de la République près le tribunal de première instance du Plateau, Alexandre Koné a appelé jeudi 22 février 2024, à la maison de la presse d’Abidjan- Plateau, les organes de presse et internautes à respecter les règles d’éthiques et déontologiques pour garantir une information responsable en ligne.
Lors de son intervention sur le thème de la 25 è session de l’ANP Academy intitulé “Information en ligne et commentaires des internautes : défis et responsabilité”, M. Koné, a encouragé les acteurs des organes de presse et les internautes, à faire preuve de professionnalisme dans l’exercice de leurs métiers, soulignant que le respect des règles d’éthiques et déontologiques ntessentiel pour garantir une information responsable en ligne.
Le procureur adjoint a rappelé que les organes de presse, qu’ils soient écrits ou en ligne, sont assujettis à des obligations légales, éthiques et déontologiques. En cas de violation, des sanctions disciplinaires et pénales sont prévues. Les internautes peuvent également être tenus responsables de leurs commentaires, avec des conséquences juridiques en cas d’infraction.
« Lorsque la responsabilité est examinée par l’Autorité nationale de la presse (ANP), des sanctions disciplinaires peuvent être appliquées en cas de non-respect de diverses règles liées à la création, la propriété, et l’éthique de la presse. D’autre part, devant les juridictions répressives, des sanctions pénales telles que l’avertissement, le blâme, la suspension, voire la radiation, sont envisageables, avec des peines d’amendes, notamment en cas de diffamation, d’offense au chef de l’État, ou de publication de fausses nouvelles », a-t-il expliqué.
Les délits de presse sont également assortis de peines d’amendes prononcées par les autorités compétentes. Notamment, l’offense au chef de l’État peut entraîner des amendes allant de cinq à 10 millions, tandis que l’injure peut être sanctionnée d’amendes de deux à 10 millions.
En cas de suspension du journaliste, elle entraîne le retrait temporaire de la carte d’identité du journaliste professionnel ou du professionnel de la communication pendant la durée de la mesure en question.
Quant à la radiation, elle se traduit par le retrait définitif de la carte du journaliste professionnel ou du professionnel de la communication.
La responsabilité des internautes est également encadrée par des lois telles que la loi 2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité. Dans ce contexte, le procureur peut solliciter l’aide de la Direction de l’informatique et des traces technologiques (DITT) via la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) pour identifier et poursuivre les auteurs de commentaires diffamatoires ou illicites.
(AIP)
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