Gagnoa, 23 fev 2024 (AIP)- La chaire Organisation des nations unies pour l’éducation la science et la culture (UNESCO) anticipation, prospectives et territoriales durables de l’université de Bouaké, a présenté la sécurité alimentaire comme un atout du district autonome du Gôh-Djiboua, lors de la restitution des travaux réalisés pour le Guide des atouts et potentialités économiques, culturelles et touristiques (GAPECT) de ce district, tenu en atelier, jeudi 22 février 2024, à Gagnoa,.
Selon le chef de service études et consultance à la chaire UNESCO, Dr Coulibaly Tiekoura, cette étude a montré que le district autonome du Goh-Djiboua est l’un des greniers de la Côte d’Ivoire. Il peut contribuer à l’amélioration de la situation de la sécurité alimentaire avec plus de 200 000 ha de bas-fonds destinés au développement des cultures maraîchères, de la riziculture irriguée, ainsi que de la riziculture pluviale.
« Il était opportun de vendre ces potentialités afin d’attirer des investisseurs pour la mécanisation de l’agriculture, le développement des pratiques de maîtrise de l’eau pour une double production annuelle, également pour l’implantation des unités agro-industrielles de transformation de la production locale », a fait savoir M. Coulibaly, qui s’est réjoui des résultats obtenus dans l’élaboration du GAPECT, avec la participation de toutes les parties prenantes du district.
Le chef de service études et consultance à la chaire UNESCO a rappelé que l’objectif de l’atelier est de valider le rapport de synthèse provisoire du GAPECT du district autonome en prenant en compte toutes les observations afin de finaliser ledit rapport.
Les résultats de toutes les études diligentées par le district autonome seront mis à la disposition des conseils régionaux et des mairies des régions du Gôh et du Loh-Djiboua, qui composent ledit district, et que cela leur servent de « boussole », a annoncé le deuxième vice-gouverneur du district, Alfred Nongo. Il a rappelé que ces collectivités décentralisées ont la charge du développement local.
« Notre rôle est de faire en sorte que les résultats de toutes les études que nous menons soient mis en œuvre par les conseils régionaux et les mairies », a assuré M. Nongo.
En Côte d’Ivoire, la politique d’aménagement du territoire a été lancée sur la base de plans stratégiques de développement (perspectives décennales 1960-1970, plans quinquennaux 1971-1975, 1976-1980) et éclairée par la première étude nationale prospective ‘ Côte d’Ivoire 2000’.
Cette politique « volontariste » dit-on, a permis l’exécution de grands projets d’aménagements régionaux, à savoir l’Autorité pour l’aménagement de la vallée du Bandama (AVB), ainsi que l’Autorité pour l’aménagement de la région du Sud-Ouest (ARSO).
A partir des années 1980, l’Etat de Côte d’Ivoire rencontre des difficultés économiques dans la gouvernance du pays, et cela a nécessité, dit-on, une réorientation de la politique de développement, rappelle le communiqué de la Chaire UNESCO.
Les autorités ont alors privilégié la politique de décentralisation qui présente l’avantage de faire participer les acteurs locaux au développement de leur territoire. Cette politique, connue pour son principe de transfert de compétences de l’Etat vers les collectivités territoriales, vise la correction des disparités territoriales et le renforcement de l’efficacité de l’action gouvernementale, note-t-on.
Ce processus de décentralisation s’est fait suivant plusieurs étapes. Il a débuté par la communalisation en 1980 et s’est poursuivi avec la création de nouvelles collectivités territoriales, notamment les conseils généraux ou départementaux en 2000, puis les conseils régionaux suivis des districts à partir de 2011.
(AIP)
dd/fmo