Abidjan, 27 fév 2024 (AIP)- Les principales plateformes syndicales au Tchad ont reconduit, lundi 26 février 2024, la grève pour deux semaines avec service minimum dans les hôpitaux, en vue de maintenir la pression sur les autorités suite à la hausse des prix du carburant, mi-février.
Depuis six jours, les travailleurs du public sont appelés à cesser le travail pour protester contre la hausse brutale des prix du carburant. Mi-février, le prix du litre d’essence a augmenté de plus de 40%, provoquant la colère de la population et une hausse des prix sur les marchés.
« Le gouvernement nous a totalement ignorés. Eh bien, il n’y a pas autre chose à faire que de continuer la grève et vous avez constaté la colère des travailleurs. Les travailleurs sont pour descendre tout de suite dans la rue, descendre pour marcher. Les travailleurs sont pour une grève sèche et illimitée », a déclaré lundi à la bourse du travail de Ndjamena, le président de l’Union des syndicats du Tchad, Michel Barka.
Pour justifier la hausse du carburant, le gouvernement évoque l’arrivée massive de réfugiés soudanais, les faibles capacités de la raffinerie nationale et la contrebande d’hydrocarbures. Mais les arguments de l’ancien opposant devenu Premier ministre et potentiel candidat à l’élection présidentielle, Succès Masra, peinent à convaincre ses concitoyens.
À l’approche du mois de Ramadan (jeûne musulman) qui entraîne généralement un pic de consommation pour les ménages, la mesure ne passe pas. En guise de protestation, certains partis politiques et organisations de la société civile ont appelé à une journée ville morte, un mot d’ordre peu suivi dans la capitale.
(AIP)
eaa/cmas