Abidjan, 28 fév 2024 (AIP)- Le gouvernement congolais et l’Organisation des Nations Unies ont lancé, mercredi 28 février 2024, la première phase du désengagement de la mission des Nations unies pour la paix (MONUSCO), en commençant par la base de Kamanyola dans le Sud-Kivu.
Cette démarche, soutenue par les autorités congolaises et approuvée par le Conseil de sécurité, vise un retrait complet des forces onusiennes d’ici fin juin, avec une première étape exclusivement dans le Sud-Kivu.
Selon le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, Kinshasa aspire à faire du retrait de la Monusco en place depuis 1999, un modèle de transition, conférant ainsi à son pays une plus grande respectabilité sur la scène internationale et contribuant à améliorer son image.
La délégation de l’ONU, conduite par Bintou Keita, secrétaire-générale adjointe aux opérations de maintien de la paix, et Mbuyi Katharina Wagner, conseillère principale du chef de l’État, supervise le processus avec les autorités locales.
Ce plan de désengagement de la mission onusienne, élaboré en concertation avec les autorités congolaises et approuvé par le Conseil de sécurité, prévoit une première phase exclusive au Sud-Kivu. Il vise un retrait complet de ces forces d’ici à la fin juin.
Le plafond de troupes autorisé aujourd’hui par le Conseil de sécurité est fixé à 13 500 soldats. Avec le retrait prévu des troupes onusiennes du Sud-Kivu d’ici le 30 avril 2024, la Monusco comptera 11 500 casques bleus au démarrage de la prochaine année budgétaire, le 1ᵉʳ juillet 2024.
Quant aux effectifs policiers de l’ONU, le nombre autorisé par le Conseil de sécurité passera de 591 actuellement à 443 au 1ᵉʳ juillet 2024.
Le plan prévoit également une réduction des effectifs militaires et policiers de l’ONU dans la région, laissant à la RDC la responsabilité totale de la protection des civils à partir de mai.
La clôture effective du désengagement dans la région est prévue pour le 30 juin 2024. Cependant, cette transition se déroule dans un contexte sécuritaire fragile, marqué par la réactivation des groupes armés, comme le M23, dans certaines zones du Sud-Kivu.
(AIP)
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