Aboisso, 06 mars 2024 (AIP)- Le doyen de la Faculté des hydrocarbures et de la chimie de l’université des Sciences et de la Technologie Houari-Boumédiène (USTHB) d’Alger, le Pr Hamada Boudjéma, a relevé les défis auxquels les pays africains doivent faire face pour le développement de l’industrie gazière, en marge du 7ème forum des pays exportateurs de gaz tenu dans la capitale algérienne.
Selon le Pr Hamada qui a confié à l’AIP, vendredi 1er mars 2024, lors d’un entretien au centre de conférence international d’Alger, les défis sont nombreux et de divers ordres. Il s’agit, a-t-il énuméré, des défis d’ordre économique, stratégique et d’ordre politique car, l’Afrique dispose de 8% de réserves mondiales de gaz contre une production de l’ordre de 7%.
Il s’est réjoui du réveil des pays africains qui doivent parler d’une seule voix au sein des organisations comme l’African Energy commission (AFREC) et le Forum des pays exportateurs de gaz en mettant en commun leurs différentes visions.
Cette question du gaz est d’autant plus importante dans la mesure où 18 pays africains sur le continent produisent du gaz. « Il va falloir augmenter leur production, car le continent qui a actuellement une population d’environ un milliard d’habitants, va se retrouver en 2050 avec plus de 1,8 milliard d’habitants, synonyme de plus de consommation d’énergie », a déclaré le Pr Hamada.
Pour y arriver, l’Afrique doit prendre en compte la question de ressources humaines, d’autant plus que l’industrie gazière « est une industrie de très haute technologie », a-t-il relevé, avant d’ajouter que ces pays doivent travailler de concert avec les pays gaziers, afin de bénéficier de leur expertise en la matière et de développer l’industrie gazière.
Le 7ème forum des pays exportateurs de gaz a été sanctionné par la déclaration d’Alger mettant un accent sur la collaboration entre les pays producteurs.
(AIP)
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