Taï, 26 mars 2024 (AIP) – Une délégation de la direction de la Lutte contre le travail des enfants (DLTE) du ministère de l’Emploi et des Protection sociale, a invité les populations de Taï à un regain d’intérêt dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants dans la cacaoculture, lors d’une rencontre d’échanges, vendredi 22 mars 2024 à la préfecture.
Selon le sous-directeur de suivi et évaluation de la DLTE, Benjamin Silué, enrayer le phénomène de l’exploitation des enfants dans la cacaoculture répond à la nécessité de conformer la chaîne de production d’abord au droit ivoirien, mais aussi aux exigences du marché international du cacao. Un processus qui servirait de levier pour éviter la mévente du cacao, dont les recettes sont indispensables à l’économie ivoirienne.
Profitant des échanges, les participants ont relevé diverses entraves à la lutte contre le travail des enfants, telles que la méconnaissance des types de travaux proscrits par la loi, la raréfaction de la main-d’œuvre, et l’augmentation du coût de production du cacao, qui n’est pas amorti par les prix d’achat fixés par l’Etat.
«Il est souhaitable que des mesures d’amortissement du surcoût soient prises pour encourager les planteurs à abandonner totalement l’exploitation des enfants, dans la cacaoculture», a proposé Eric Maya Bi, éducateur spécialisé, et fils de producteur de cacao.
Principale spéculation de l’économie ivoirienne, le cacao est produit par plus d’un million de planteurs, selon le dernier recensement du Conseil café-cacao (CCC), rappelle-t-on.
(AIP)
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