Abidjan, 27 mars 2024 (AIP) – L’Organisation internationale du travail (OIT) a initié mercredi 27 mars 2024 à Abidjan-Marcory un atelier en vue de valider une étude sur l’inclusion financière des migrants Ivoiriens dans le cadre de la troisième phase du Programme intégré pour le recrutement équitable (FAIR).
L’objectif principal de cet atelier est de créer une compréhension commune parmi les parties prenantes sur les liens entre l’inclusion financière et le travail décent pour les populations migrantes en Côte d’Ivoire, qu’il s’agisse de ceux qui préparent une migration ou de ceux qui reviennent d’une migration.
Il vise également à faire émerger des concepts de solutions innovantes pour relever les défis identifiés et améliorer l’accès et l’utilisation des produits et services financiers par les travailleurs migrants ivoiriens afin de prévenir ou de réduire l’impact négatif de l’exclusion financière sur les résultats de la migration”
Selon la représentante de la directrice pays de l’OIT, Djitaba Ouleymatou Sackho, dans le contexte de la migration, la question du financement du projet de voyage à l’étranger pour les migrants est cruciale.
Alors, que la Côte d’Ivoire fait face à des défis importants en matière d’inclusion financière, les voies informelles de financement, telles que les emprunts auprès de la famille, des amis ou d’opérateurs informels, exposent les migrants à des risques d’immigrations clandestines et de traite des êtres humains, a-t-elle souligné.
Son Organisation a donc entrepris une étude pour comprendre les pratiques de financement habituelles des travailleurs migrants, avec une analyse de la dynamique genre, pour informer les parties prenantes sur les opportunités et les défis liés à l’accès aux services financiers dans le cadre de la migration.
Selon l’OIT, depuis les années 2000, la Côte d’Ivoire connaît une augmentation de l’émigration de ses citoyens, à la fois par des voies régulières et irrégulières, vers l’Europe, l’Afrique du Nord et dans une moindre mesure les pays du Golfe. On estime qu’en 2019 il y avait environ 1,11 million de migrants ivoiriens à l’étranger, dont 51% de femmes.
Le projet FAIR III vise à promouvoir des processus de recrutement équitables pour les travailleurs migrants dans plusieurs corridors migratoires, notamment en Afrique du Nord, de l’Ouest, au Moyen-Orient, en Asie du Sud et du Sud-Est. C’est une initiative multipartite impliquant les gouvernements, syndicats, employeurs, société civile et médias, cofinancée par la Suisse et l’Italie.
(AIP)
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