Bouaké, 28 mars 2024 (AIP)- La présidente de l’association « Diabo, ville émergente », Rebecca Yao, a plaidé mardi 26 mars 2024 pour un appui gouvernemental à la promotion et à la commercialisation du riz N’Zrama produit par son organisation.
« En même temps que les autorités nous appuient dans la production, il faudrait qu’elles nous appuient dans la promotion et la commercialisation du riz N’Zrama de Diabo à travers des mesures qui vont faciliter son écoulement sur le marché », a-t-elle plaidé, lors d’une conférence de presse bilan de sa participation à la 60ème édition du salon international de l’agriculture (SIA) de Paris tenu du 24 février au 3 mars 2024 à la porte de Versailles.
Tout en admettant que la commercialisation de leurs productions de manioc et de riz constitue leur plus gros souci, elle reste convaincue que cet appui du gouvernement contribuera à la disponibilité de ces produits sur le marché. « Ma grosse attente, c’est qu’on nous aide à faire la promotion du riz local, notamment, le riz N’Zrama de Diabo, et à mener des campagnes de sensibilisation pour qu’il y ait cette préférence nationale », a-t-elle indiqué.
La présidente de l’association « Diabo, ville émergente » s’est dit convaincu que cet appui du gouvernement dans la promotion et la commercialisation assurera à leur produit phare, notamment, le riz N’Zrama, une plus grande part de marché. « Certes, le riz N’Zrama est disponible sur le marché, mais nous voulons qu’il soit disponible dans beaucoup plus de points de vente de sorte que les consommateurs n’est pas d’autres choix que de l’acheter », a-t-elle dit.
Rebecca Yao a saisi l’occasion de cet entretien avec la presse pour revenir sur la mission de sa structure qui est de lutter efficacement contre la pauvreté en milieu rural et de favoriser l’autonomisation financière de la femme.
L’éducation constitue le pilier de cette faitière des femmes du département de Botro, créée en 2018, et qui compte à ce jour environ 200 coopératives ou groupements de production de manioc, riz, anacarde, maraîcher et de soja.
Il s’agit, pour elle, de faire en sorte que les femmes du département de Botro soient éduquées dans leur mentalité pour qu’elles aient l’attitude et les aptitudes pour mener à bien ce projet de lutte contre la pauvreté et de l’autonomisation de la femme.
Pour ce faire, Elle a engagé un vaste programme à l’éducation à l’entrepreneuriat agricole, à l’alphabétisation fonctionnelle, à la gestion financière à travers les associations de valorisation de l’entraide communautaire (AVEC), à la gestion des ressources, à la gestion coopérative et à l’éducation au leadership.
« Nous croyons qu’une femme qui est épanouie, une femme qui est autonome, une femme qui est éduquée peut valablement conduire à la transformation des territoires ruraux », assure la première responsable de l’association « Diabo, ville émergente » qui entend conférer aux 3000 membres de son organisation « une mentalité de championnes nationales et d’acteurs économiques qui vont être un relais des programmes d’émergence du président de la République, Alassane Ouattara ».
(AIP)
rkk