Abidjan, 13 avr 2024 (AIP) – Dans un communiqué transmis à l’AIP, vendredi 12 avril 2024, le ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH) annonce la détection du virus de la Peste porcine africaine (PPA) à Daloa, à l’occasion d’une enquête épidémiologique réalisée suite à la mortalité suspecte de porcs dans un élevage situé à Batéguédia II.
Cette enquête, menée sous la supervision de la direction des services vétérinaires après une alerte signalée le 1er avril, a permis d’effectuer des prélèvements qui ont été acheminés au Laboratoire national d’appui au développement agricole (LANADA) pour analyses.
“Les résultats d’analyse du LANADA ont confirmé, le 2 avril 2024, la présence du virus de la Peste porcine africaine sur les échantillons provenant de Batéguédia II, sous-préfecture de Gboguhé, département de Daloa. (…) Cette situation traduit la réapparition de la PPA qui est une maladie hautement contagieuse qui touche les porcs domestiques et sauvages avec un taux de mortalité pouvant atteindre 100% dans les élevages”, relève le communiqué.
Afin de limiter la propagation de la PPA et de l’éliminer, des mesures sanitaires de lutte ont été prises conformément au décret n°2021-794 du 08 décembre 2021 portant règlement de la police sanitaire des animaux.
Elles consistent en la prise de l’arrêté préfectoral n°37-RH-S/DD/PD/SG2 du 3 avril 2024 portant déclaration d’infection dans les localités concernées, l’interdiction des mouvements de porcs, produits et sous-produits porcins dans le département de Daloa; l’abattage sanitaire des porcs dans le périmètre des foyers; le nettoyage et la désinfection des élevages touchés; la surveillance sanitaire renforcée dans les zones à risques.
Le MIRAH précise que la PPA est une maladie à déclaration obligatoire, invitant donc les populations à signaler toute mortalité suspecte de porcs. Il rassure en outre les populations que la PPA est sans danger pour l’homme et que la consommation de viandes de porcs et de produits porcins peut se faire sans risque.
La Peste porcine africaine est apparue pour la première fois en 1996 où elle a entraîné la mortalité de 100 000 porcs et fait dépenser plus de 1,8 milliard de FCFA à l’État ivoirien. En outre, entre 2015 et 2023, le pays a connu cinq épizooties qui ont coûté 9,2 milliards FCFA à la filière porcine en termes de pertes économiques directes.
(AIP)
cmas