San Pedro, 1er mai 2024 (AIP)-Les centrales syndicales, par la voix de leur porte-parole, Gbaka Romain, ont invité mercredi 1er mai 2024 à San Pedro, les employeurs à observer scrupuleusement la législation du travail en vigueur, pour une meilleure collaboration entre eux et leurs employés et pour la paix sociale dans les entreprises de la région.
Lors de la cérémonie officielle de la 128e fête du travail, M. Gbaka a présenté les doléances des centrales syndicales Humanisme, Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), Confédération des syndicats libres de Côte d’Ivoire (Dignité), Fédération des syndicats autonomes de Côte d’Ivoire (FESACI) et Union nationale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UNATRCI).
Il a demandé la mise en place de Comités santé et sécurité (CMSST) dans les entreprises conformément à l’article 42.1 de la loi du 20 juillet 2015, portant Code du travail et son décret d’application du 9 décembre 2020.
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« Force est de constater que ces Comités, s’ils existent, leur fonctionnement pose problème dans leur grande majorité. Pire, leurs membres manquent de formation. Le contrôle relevant de l’inspection du travail et des lois sociales l’est encore moins du fait de l’étendue des zones à couvrir avec un personnel insuffisant et sans moyen conséquent », a fait remarquer M. Gbaka
Il a révélé que plusieurs travailleurs du secteur privé de la région demeurent dans la même la catégorie après plusieurs années de services. Les syndicats, a-t-il annoncé, demandent l’installation d’une commission régionale de classement conformément à l’article 48 de la convention collective interprofessionnelle du 20 juillet 1977, pour étudier la question de classement du ou des travailleurs en fonction de leurs qualifications et des fonctions occupées.
Le porte-parole des centrales syndicales a également déploré le refus des entreprises d’embaucher plusieurs employés sous des contrats à durée déterminée depuis plusieurs années et après de multiples renouvellements, au mépris du Code du travail.
Au nombre des revendications, figurent aussi des problèmes d’accès aux prestations de la Couverture maladie universelle (CMU) dans les hôpitaux, rencontrés par plusieurs travailleurs du privé, au motif que leurs entreprises ne seraient pas à jour de leurs cotisations bien qu’elles soient prélevées à la source.
Le préfet de la région de San-Pedro, préfet du département de San Pedro, Ousmane Coulibaly, a instruit l’inspection du travail à intensifier les contrôles dans les entreprises, en vue de faire respecter les dispositions légales, réglementaires et conventionnelles en vigueur.
Il a invité également à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) à amplifier la vérification de la déclaration des travailleurs par les entreprises.
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La région de San-Pedro compte plus de 800 entreprises. Environ 342.427 personnes exerçant des emplois salariés y ont été identifiées, selon les données de l’Institut national de la statistique (INS) recueillies lors du 5e Recensement général des populations et de l’habitat (RGPH, 2021).
(AIP)
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