Abidjan, 1er mai 2024 – La 5ème secrétaire générale de la Fédération des wyndicats autonomes de Côte d’Ivoire – Confédération générale (FESACI-CG), Kangouté Maimouna, a exprimé, le souhait d’améliorer les conditions de vie des travailleurs et de garantir le respect de leurs droits, lors de la célébration de la fête du Travail, mercredi 1er mai 2024 à Abidjan-Plateau.
Dans un discours empreint de reconnaissance envers le président de la République, Mme Kangouté a mis en lumière les aspirations des travailleurs dans leur ensemble, qui désirent une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, le respect de leurs droits, ainsi qu’une meilleure sécurité sociale.
« Il ne se passe pas une semaine sans qu’un accident de travail ne survienne, et tous ces travailleurs accidentés se retrouvent licenciés sans droits même avant la fin de leur convalescence. Les gardiens des écoles primaires publiques sont recrutés et traités localement par les bureaux des comités de gestion des établissements scolaires, en dehors de toute norme de travail : pas de contrat, pas de travail régulier, pas de salaire fixe, et aucune garantie sociale, encore moins de congés », a-t-elle souligné.
La 5é secrétaire a également mentionné les revendications des agents de la Radio télédiffusion ivoirienne (RTI) , réclamant la régularisation de leur situation en raison de la nouvelle grille salariale, ainsi que la revalorisation des minima catégoriels et des avancements non payés et les agents de la SAPHE qui demandent quant à eux le paiement de leurs allocations familiales en souffrance depuis plus d’un an.
Par ailleurs, plusieurs autres préoccupations ont été soulevées, notamment le coût excessif du carburant à la pompe, qui impacte négativement le quotidien des populations en entraînant une augmentation des frais de transport ainsi que l’augmentation du coût de l’électricité en juillet et en décembre 2023, qui a rendu la vie excessivement chère. Elle a aussi énuméré la réforme fiscale préconisée par les travailleurs, et non la réforme fiscale consistant en une imposition unique, ainsi que la liberté syndicale entravée, notamment dans le secteur privé avec les sociétés chinoises, et les licenciements abusifs, contraires aux normes du code du travail.
La situation des travailleurs de l’économie informelle, déguerpis récemment, a également été abordée afin de trouver des solutions appropriées pour résoudre ce problème d’occupation anarchique.
« Cependant, en ce qui concerne les aspirations des travailleurs de l’économie informelle et des populations rurales, nous sommes satisfaits de l’initiative de mise en œuvre des outils de protection sociale tels que la couverture maladie universelle pour les populations vivant sur le territoire ivoirien, ainsi que le régime social des travailleurs indépendants. Nous remercions le président de la République d’avoir instruit le conseil cacao à cet égard, et nous demandons qu’il en soit de même pour tous les autres travailleurs de ce secteur », a-t-elle affirmé.
Face à ces préoccupations, la FESACI-CG a proposé des pistes de solution, notamment l’opérationnalisation des cadres de concertation prévus dans les accords de la trêve sociale pour les fonctionnaires et les agents de l’État.
Pour ce qui est du transport public de la Société de transport abidjanais (SOTRA) , elle propose que les véhicules mis au rebut soient recyclés pour servir.
Concernant l’augmentation du coût de l’électricité, elle recommande des solutions, étant donné que la Côte d’Ivoire est devenue un grand exportateur de pétrole et de gaz, avec les centrales de Suprême Azito 1 et Azito 2 fournissant la majeure partie de l’électricité. Sur la réforme fiscale, elle préconise des discussions pour prendre en compte les spécificités des parties prenantes, tandis que pour la question des déguerpis, elle recommande que les populations soient relogées avec la possibilité de scolariser leurs enfants.
Enfin, la FESACI s’engage aux côtés de l’État et des employeurs pour un monde du travail plus juste, favorisant le progrès social pour tous et en particulier pour les travailleurs de la Fédération.
(AIP)
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