Bongouanou, 03 mai 2024 (AIP)- Les femmes rurales de la région du Moronou, par la voix de leur porte-parole Koko Ehui, ont dénoncé leurs difficultés quotidiennes, le jeudi 2 mai 2024 à la place de la République de Bongouanou, lors de la célébration décalée de la 47e Journée internationale des droits de la femme,
“La Journée internationale des droits de la femme nous offre l’opportunité non seulement d’être célébrées, mais aussi de dénoncer les violations que nous subissons chaque jour dans notre société”, a affirmé Mme Ehui.
Elle a souligné le rôle essentiel joué par les femmes dans l’économie du pays, la société et les familles, notamment en tant que cultivatrices de terres, éducatrices des enfants, pourvoyeuses alimentaires pour toute la famille et génératrices de revenus pour soutenir leurs époux.
Mme Ehui a déploré les violences dont sont victimes certaines femmes, notamment les violences conjugales. “Certaines de nos sœurs sont battues par leurs maris. On leur refuse l’argent du marché, l’argent pour soigner leurs enfants, pour se faire suivre à l’hôpital pendant la grossesse”, a-t-elle déploré.
Elle a également souligné que l’accès aux terres leur est souvent refusé en raison des traditions qui réservent cette propriété aux hommes.
Les femmes rurales font également face à des problèmes de mobilité. En l’absence de moyens de transport adéquats, elles doivent porter de lourds bagages et rencontrent des difficultés pour transporter leurs marchandises. De plus, l’état déplorable des routes rend difficile la collecte des productions, les camions refusant souvent de venir les chercher.
Mme Ehui a appelé à une prise de conscience collective et à des actions concrètes pour améliorer la situation des femmes rurales à Bongouanou et dans toute la Côte d’Ivoire.
(AIP)
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