Tiébissou, O5 mai 2024(AIP)- La coordinatrice générale de la Direction de l’animation, de la promotion et du suivi (DAPS), Germaine Effi, a appelé au foyer Haccandy Acka de Tiébissou(centre, région du Bélier), les bureaux exécutifs des Comités de gestion des établissements scolaires (COGES) primaires et leurs conseillers au strict respect des Plans d’actions communautaires (PACC).
Lors d’une conférence que la coordinatrice animait à Tiébissou samedi 27 avril 2024 sur le thème « COGES, enseignants et conseillers COGES, quelles relations pour une école de qualité ? », Mme Effi a indiqué que les COGES ont pour mission d’ améliorer le rendement scolaire par des activités de qualité, de mobiliser les ressources au profit de l’école et d’assurer la gestion des ressources financières et matérielles de l’ école.
« L’argent du COGES n’est ni l’argent du président ni celui du bureau exécutif », a-t-elle précisé indiquant qu’à sa connaissance il n’y a pas de ligne budgétaire appelée crédit, funérailles ou mariage.
« Faites des PACC réalistes et consensuels avec les conseillers COGES et les autorités municipales qui doivent les valider », a conseillé Mme Effi, soulignant qu’ aujourd’hui, ce sont les inspecteurs de l’enseignement qui ont la charge d’ouvrir des comptes des COGES pour le primaire et les DRENA pour le secondaire.
« Aucun conseiller COGES n’ a droit de signature et toutes les dépenses doivent être conformes au PACC et justifiées par des factures ou des reçus. Car un président de COGES peut-être audité pour sa gestion de deniers publics », a-t-elle fait savoir.
« Entendez-vous sur l’essentiel tout en respectant les textes. C’est vrai que c’est du volontariat, mais c’est du bénévolat où les gens ne sont pas payés. Vous devez avoir dans les COGES, enseignants, conseillers COGES, IEPP, autorités municipales , des relations empreintes de courtoisie et de convivialité et c’est l’école qui gagnera. Vos rapports d’activités doivent être déposés au corps préfectoral aux autorités municipales et aux DRENA», a instruit la conférencière.
Elle a exhorté les acteurs à respecter les matrices d’actions (PACC) qui doivent être le guide et la boussole dont le respect scrupuleux est gage de transparence, de confiance, de cohésion et de paix, préalable dans l’atteinte des objectifs de cet outil d’une école de bonne qualité.
« Vous vous plaignez souvent pour des diminutions de fonds. Cela est dû aux nouvelles créations d’écoles alors que la subvention n’a pas augmenté depuis au moins trois ans. Ce ne sont donc pas des erreurs mais une adaptation. Chaque début d’année, les PACC doivent se faire en tenant compte du montant alloué et des besoins qui doivent être adaptés », a-t-elle indiqué.
S’adressant aux collectivités locales, Mme Effi a fait savoir que les COGES ne font plus d’investissements lourds, ne construisent de salles de classe et de clôture, précisant notamment que la subvention étatique est un appui, un soutien pour permettre aux COGES de fonctionner à minima.
« Les collectivités locales doivent assurer leur part. Même au secondaire , l’on ne parle que de COGES et pourtant, il existe d’autres sources de revenus», a-t-elle lâché.
« Faites appel à l’imagination, soyez responsables en vous adaptant aux réalités. Quel que soit le montant du fonds COGES, il doit être bien géré avec le respect des textes et du PACC consensuel pour la sécurité , la santé et le bien-être des élèves et des enseignants dans un environnement sain», a terminé Mme Effi.
Les chefs coutumiers, le représentant du maire et le corps préfectoral à la tête duquel se trouvait la secrétaire générale de préfecture, Mel Marcelle, représentant le préfet Gouassiro Ernest Mathieu, ont pris part à cette première édition régionale promotionnelle des COGES de la DRENA de Yamoussoukro organisée à Tiébissou.
(AIP)
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