Abidjan, 06 mai 2024 (AIP)- Le président de la Confédération syndicale plateforme nationale, Théodore Zadi Gnagna, a réclamé mercredi 1er mai 2024 à Abidjan Cocody, l’organisation des élections professionnelles pour déterminer la représentativité des centrales syndicales en vue d’identifier les cinq syndicats représentatifs en Côte d’Ivoire.
« Pour nous, il faut qu’on sorte de l’illégalité qui entoure le syndicalisme en Côte d’Ivoire. Le Code du travail qui a été adopté dans notre pays indique clairement les conditions légales pour être centrales syndicales. Aujourd’hui ces conditions ne sont pas respectées. Il faut que notre pays rentre dans la modernité comme c’est le cas dans la sous-région. Nous demandons l’organisation des élections professionnelles pour que justice soit faite », a déclaré M. Zadi.
Selon lui, face à une prolifération des syndicats regroupés dans les centrales, ces élections professionnelles tant reportées doivent être organisées impérativement pour permettre à l’Etat d’avoir moins d’interlocuteurs à l’occasion des discussions et des négociations syndicales.
Concernant les préoccupations du secteur public, au nombre desquels la lenteur dans la mise en place des comités sectoriels de dialogue sociales, Zadi Gngana a invité les ministères concernés à véritablement instaurer les cadres de discussion afin que des résultats probants en sortent.
S’agissant du secteur privé, il a souhaité que les problèmes liés à la liberté syndicale, à la question de la protection sociale trouvent solutions, en accord avec le patronat.
« De façon spécifique, nous demandons l’alignement du smag sur le smig », a-t-il ajouté, dénonçant la cherté de la vie avec en prime l’augmentation du cout de l’électricité, les coupures intempestives et la mauvaise qualité de l’électricité servie, marqué par les baisses de tensions.
Au total, six centrales syndicales, à savoir Humanisme, Dignité, FESACI, UNARTCI, UGTCI et PFN, sont en lice pour ces élections professionnelles.
Les élections professionnelles, déjà expérimentées dans d’autres pays de la sous-région dont le Sénégal et le Benin, permettront au gouvernement de se faire une nette idée du poids de chaque centrale syndicale, en plus d’instaurer un cadre permanent de dialogue à travers une Chambre nationale dédiée à cette sphère.
(AIP)
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