Abidjan, 07 mai 2024 (AIP) – Sur l’initiative du Conseil hévéa-palmier à huile (CHPH), un atelier relatif à la mise en place du zonage dans la filière hévéa s’est ouvert lundi 6 mai 2024 à Grand-Bassam, à l’intention des membres du Comité de suivi, d’experts du Bureau national d’étude et de développement (BNETD) ainsi que de personnes ressources issues du CHPH, de l’APROMAC, d’usiniers et de ministères.
« Il s’agit de faire en sorte que l’ensemble des opérateurs de la filière, notamment les usines qui sont installées, puissent être rentabilisés. (…) Mais pour rentabiliser une usine, il faut bien avoir du caoutchouc naturel. Et comment avoir la matière première, quel encadrement mettre en place, quelle stratégie mettre en place pour que chaque usine puisse accéder à la matière première, de sorte que l’ensemble des capacités installées puisse être saturée », a situé le directeur général du CHPH, Edmond Coulibaly.
Il a expliqué que le zonage revient à créer des espaces dans lesquels un certain nombre d’opérateurs peuvent compétir librement. « Il ne s’agit pas de créer des clusters où c’est fermé mais dans chacun de ces clusters, les opérateurs achètent, font leur activité librement. »
Le DG a noté qu’il y a des zones où il y a plus d’usines que de caoutchouc. Aussi, ces zones vont-elles être approvisionnées par celles où il y a plus de fonds de tasse que d’usines. « Il s’agit aujourd’hui avec des acteurs de la filière, de convenir de comment concrètement nous allons gérer l’ensemble de ces flux, du planteur à l’acheteur et à l’usinier ou du planteur directement à l’usinier pour adresser les questions de traçabilité », a-t-il précisé.
Quant au président du conseil d’administration de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), Charles-Emmanuel Yacé, il a souligné que la Côte d’Ivoire étant le 1er producteur africain et le 3e producteur mondial de caoutchouc naturel, les enjeux sont donc très importants.
« Avec le zonage, nous allons sécuriser les approvisionnements en matière première des usines mais aussi on va sécuriser l’écoulement, la vente du caoutchouc naturel des producteurs… Il s’agit d’organiser les différents flux du caoutchouc naturel en Côte d’Ivoire entre le planteur et les usiniers, c’est ce que nous appelons le zonage », a renchéri le premier responsable de la faîtière des producteurs d’hévéa.
Le Conseil Hévéa-Palmier à huile a recruté suivant un processus concurrentiel, le BNETD pour la réalisation de l’étude de faisabilité pour la mise en place du zonage dans la filière Hévéa. Afin d’examiner et valider les différents rapports de l’étude, le CHPH a mis en place un Comité de suivi composé des acteurs du secteur étatique, de l’APROMAC et ses familles professionnelles.
L’objectif général de l’atelier de trois jours qui se déroule à l’hôtel Le Suprême est donc d’obtenir le consensus des acteurs sur les modalités pratiques de mise en œuvre du zoning dans la filière Hévéa, sur la base des conclusions des travaux effectués par le BNETD.
La finalité du zonage est d’améliorer la performance et la compétitivité de la filière. Pour le CHPH, il permet d’améliorer le contrôle et le suivi des activités, la traçabilité de la chaine de commercialisation, l’accès aux statistiques des transactions et des productions, l’impact des prestations dans la filière, et l’orientation des projets d’installation et/ou d’accroissement des capacités de production.
(AIP)
cmas