Adzopé, 12 mai 2024 (AIP) – Le Réseau africain pour la défense des droits de l’enfant et de la femme (RADDEF) a procédé, vendredi 10 mai à la maison de la culture d’Adzopé à la remise officielle de 6271 extraits d’acte de naissance dans le cadre sa campagne de lutte contre le risque d’apatridie.
Le sous-préfet d’Adzopé, Zéhi Eva Irié a salué les efforts du RADDEF et a indiqué que cette action se situe dans le cadre d’une loi spéciale adoptée en 2018 visant à faire établir gratuitement un jugement supplétif aux personnes ayant dépassé le délai légal de trois mois en vue d’éviter le risque d’apatridie.
Par ailleurs, Mme Zéhi a invité toutes les personnes qui n’ont pas pu déclarer la naissance de leurs enfants dans le délai de trois mois requis de s’approcher des services compétents afin de bénéficier de cette loi spéciale qui court jusqu’en 2025.
Pour le substitut résident du procureur près la section du tribunal d’Adzopé, Lasme Théodore, la délivrance de ces extraits d’acte de naissance vient donner une existence légale aux bénéficiaires. Selon lui, sans extrait d’acte de naissance, l’Etat ne peut reconnaître l’existence d’un individu, d’où le risque d’apatridie. C’est pourquoi, il a exhorté les uns et les autres à déclarer les naissances.
Le président de l’ONG RADDEF, Boka Hyppolite a indiqué que ce résultat montre qu’il y a encore beaucoup de travail à faire sur le terrain pour lutter contre le risque d’apatridie. De ce fait, il a invité les autorités administratives, politiques, religieuses et coutumières à plus de sensibilisation pour éradiquer le risque d’apatridie.
Pour les bénéficiaires, avoir un extrait d’acte de naissance est une grande joie, à l’image Traoré Karadjatou née en 1996. “Avant je n’avais d’extrait d’acte de naissance, aujourd’hui, je l’ai entre mes mains. Je suis très contente et je dis merci à l’ONG RADDEF “, s’est réjouie Mlle Traoré.
(AIP)
ibt/bsb/kam