Jacqueville, 16 mai (AIP)- Le directeur de cabinet adjoint, chargé de l’administration territoriale du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, Jean Fructueux Bako, a procédé à l’ouverture d’un atelier de formation sur le terrorisme transfrontalier, le financement du terrorisme, la criminalité transnationale dans les pays côtiers d’Afrique de l’ouest, lors d’une cérémonie organisée jeudi 16 mai 2024 à Jacqueville.
Selon Jean Bako, cette initiative cofinancée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), s’inscrit dans le cadre du programme d’appui au renforcement de l’Etat de droit, justice, sécurité et droits humains et réunit les acteurs étatiques engagés dans la lutte contre le terrorisme en Côte d’Ivoire.
Jean Fructueux Bako a confié que les défis du djihadisme transfrontalier, du financement du terrorisme et de la criminalité transnationale organisée dans les États côtiers d’Afrique de l’Ouest sont complexes et représentent une problématique majeure pour le gouvernement ivoirien et ses voisins côtiers, qu’il convient d’examiner de manière approfondie.
Pour ce faire, le Comité scientifique a mobilisé des experts du Corps préfectoral, des Magistrats, des partenaires techniques et financiers, ainsi que du personnel des différentes directions du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, impliqués dans la lutte contre le terrorisme, afin de formuler, à l’issue des travaux, des recommandations à l’attention de leur tutelle.
M. Bako a placé un espoir en cet atelier qui a pour but non seulement de sensibiliser et d’informer sur l’importance de l’interopérabilité, afin de favoriser une compréhension commune de la situation précaire dans les États côtiers d’Afrique de l’Ouest face à la menace djihadiste. Il s’agit également d’explorer les domaines d’action en lien avec la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme en cours d’élaboration.
Cette rencontre vise à réaffirmer la nécessité de l’interopérabilité, car le partage d’informations, les opérations conjointes et la formation continue sont autant d’éléments essentiels pour renforcer les capacités à prévenir, détecter et neutraliser les menaces.
« La lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée ne se limite pas qu’aux actions de répression. Elle inclut également des initiatives de prévention, de déradicalisation et de réinsertion. Les stratégies doivent être globales et inclusives, abordant les causes profondes de ces phénomènes tout en garantissant le respect des droits humains et des libertés fondamentales », a précisé M. Bako.
Durant deux jours, les acteurs de lutte contre le djihadisme évalueront les stratégies nationales des pays côtiers confrontés à la menace terroriste, afin de mettre en évidence les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces des politiques de réponse mise en œuvre par les États, à travers une analyse SWOT.
(AIP)
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