Bondoukou, 18 mai 2024 (AIP)- Le Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD) a organisé une séance de sensibilisation des instituteurs contre les violences faites aux mineurs, dont les élèves, dans le cadre de sa caravane lancée par le sous-préfet central de Bondoukou, Sonh Laurent, vendredi 17 mai 2024, à la salle d’audiences de la section du tribunal de Bondoukou.
Pour le sous-préfet Sonh Laurent, cette lutte est un impératif pour le gouvernement “qui dispose des mesures législatives, financières et institutionnelles, dans son obligation de porter secours aux enfants”, a-t-il dit en présence du représentant du directeur régional de l’Education nationale et de l’Alphabétisation de Bondoukou, Oulaï Camille.
En collaboration avec le service de protection judicaire de l’enfance et de la jeunesse (SPJEJ), cette caravane veut renforcer les capacités de tous les militants et sympathisants du MIDD à Bondoukou en leur permettant de s’approprier les instruments juridiques de protection des enfants et les sanctions encourues par les auteurs des violences sur mineurs, selon le secrétaire régional du MIDD, Assandé Kouadio .
les membres du SPJEJ lors de cette activité au tribunal de Bondoukou, vendredi 17 mai 2024
Le substitut-résident près la section de tribunal de Bondoukou, Pète Rodrigue, a déploré les viols sur les mineurs de 15 ans, “une infraction récurrente dans le milieu des enseignants, qui en tenant compte de sa gravité, peut être punie de l’emprisonnement à vie”, et rappelé que les différentes formes de coups et blessures volontaires pouvant conduire les auteurs à un emprisonnement ferme de 20 ans.
Cette thématique a été développée au profit des enseignants de l’IEPP Taoudi en février 2024.
Cette séance constitue la deuxième étape de la caravane de sensibilisation des enseignants sur les violences faites aux mineurs.
Des interpellations des instituteurs, surtout des contrées les plus lointaines, pour des abus sur leurs propres élèves sont constatés depuis cinq ans dans la DRENA de Bondoukou, selon Assandé Kouadio.
(AIP)
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