Abidjan, 20 mai 2024 (AIP)-Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba a présenté aux participants de la 10ème édition du Forum mondial de l’eau à Bali en Indonésie, des technologies et innovations nécessaires pour la sécurisation des ressources en eau en Côte d’Ivoire, lundi 20 mai 2024.
Hydrologue de formation, M. Tchagba a exposé la vision ivoirienne, lors d’un panel de haut niveau organisé par la Banque mondiale après l’ouverture du Forum, sur le thème «des rizières pour la planète et les hommes».
La première innovation pour le ministre des Eaux et Forêts porte sur la mise en place du Système d’information sur l’eau (SIE).
Cet outil, a-t-il expliqué, permettra aux décideurs et petits agriculteurs d’accéder à des informations précises sur la disponibilité et l’utilisation de l’eau dans leurs zones de culture.
«Cela permettra de planifier et suivre efficacement leurs activités agricoles en fonction des ressources en eau disponibles », a-t-il rassuré.
La seconde, a exposé l’émissaire du gouvernement ivoirien, est la gestion participative et concertée des ressources en eau, la troisième la création de plantations forestières autour des zones de productions rizicoles pour absorber le gaz carbonique issu de la riziculture, la quatrième, la création d’agropoles.
Le premier gestionnaire des ressources en eau en Côte d’Ivoire a expliqué à cet effet aux bailleurs de fonds que son pays a prévu la création de neuf agropoles dont deux sont fonctionnels. L’objectif de ces agropoles est de répondre durablement à la problématique de l’autosuffisance et la souveraineté alimentaire.
Enfin, il préconise l’utilisation de technologies d’économie d’eau. A l’en croire, cette stratégie inclut l’adoption de techniques d’irrigation favorisant l’utilisation de variétés de riz plus résistantes à la sécheresse.
«En intégrant ces technologies et innovations dans les pratiques agricoles des petits riziculteurs de la Côte d’Ivoire, nous pouvons contribuer de manière significative à la réduction de l’empreinte carbone du riz tout en soutenant le développement durable de la riziculture locale », a dévoilé Laurent Tchagba.
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Le riz est un élément vital pour la Côte d’Ivoire et pour de nombreuses familles qui en dépendent pour leur subsistance.
La Côte d’Ivoire, qui a réalisé en 2022 une production de 1,703 millions de tonnes de riz paddy et 1,107 millions de tonnes de riz blanchi, continue d’importer entre un million et 1,5 million de tonnes par an pour couvrir les besoins des populations en riz. Ces importations occasionnent des sorties de devises d’environ 350 et 400 milliards de francs CFA, alors que le pays dispose de tous les atouts pour s’autosuffire.
Le ministre Laurent Tchagba fera une déclaration au nom de la Côte d’Ivoire, mardi 21 mai 2024.
(AIP)
bsp/fmo