Tiassalé, 22 mai 2024 (AIP) – Le chef de Niamoué (département de Tiassalé), Nanan N’da Kassi II a appelé les filles et fils du village à s’attacher à la culture et à l’histoire du village, lors d’un pèlerinage sur les ruines de l’ancien site du village, situé sur la rive droite du fleuve Bandama, pour communier avec les mânes de leurs ancêtres.
Nanan N’da, âgé de 94 ans, est l’un des rares survivants de l’époque de l’ancien site, a insisté dimanche 19 mai 2024 sur le ressourcement des filles et fils du village qui doivent s’attacher à la culture et à l’histoire des Elomoin (ethnie), tout en se projetant dans le modernisme. Il a indiqué que cette immersion sur la terre des ancêtres est le témoignage vivant du lien existant entre le nouveau et l’ancien village.
Le président de la Mutuelle de développement économique, social et culturel de Niamoué (MUDESCNIA), Koffi Amani Emmanuel, s’est félicité de l’organisation de ce pèlerinage qui permet aux plus jeunes de connaître les péripéties par lesquelles sont passées leurs ancêtres depuis le site de “Wanvouè”, ancien nom du village, pour se retrouver sur le site actuel de Niamoué, par déformation de l’ancien nom.
« Cette connaissance de ce passé, marque à n’en point douter un tournant majeur dans le développement du village vu que le futur sort du passé », a ajouté M. Koffi.
Une visite guidée sur les ruines du village dont des traces (pans de murs, cimetière, objets usuels) existent toujours, de l’animation musicale et la danse N’dôlé du village, ont été les autres temps forts de ce pèlerinage.
Ce sont les crues récurrentes du fleuve Bandama et les effets néfastes de l’érosion qui emmener les populations de “Wanvouè” à abandonner le village en 1980 pour le grand groupe et la dernière famille a quitté le site en 1988, pour s’installer sur le site actuel.
Ce pèlerinage a été organisé par la MUDESCNIA dans le cadre de quatrième édition de “Pentecôtenou “. Contrairement aux autres peuples Baoulé qui célèbrent « Paquinou », les villages Elomoin de Tiassalé, se retrouvent chaque année pendant le weekend de la Pentecôte pour réfléchir sur le développement de leurs villages mais également pour garder un lien culturel avec leurs origines, à l’occasion de « Pentecôtenou ».
(AIP)
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