Abidjan, 25 mai 2024 (AIP) – Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est dit vivement préoccupé, vendredi 24 mai 2024, par l’intensification des violences intercommunautaires en Afrique de l’Ouest et au Sahel, en particulier au centre du Sahel, et s’est dit inquiet de « la montée des tensions et des conflits entre agriculteurs et éleveurs dans la région ».
Dans une déclaration de sa Présidence adoptée par consensus sur le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), le Conseil se félicite de l’action et de la coopération conjointes de l’UNOWAS et des organisations régionales à l’appui des efforts visant à promouvoir les bonnes pratiques dans le cadre du règlement des conflits entre agriculteurs et éleveurs en Afrique de l’Ouest et centrale.
Le Conseil se déclare également vivement préoccupé « par les actes violents perpétrés par des acteurs non étatiques, y compris les individus, groupes, entreprises et entités associés à l’EIIL (Daech) et à Al-Qaida qu’il a désignés.
Il réaffirme qu’un dialogue inclusif occupe une place centrale aux niveaux national et local pour promouvoir une paix et une sécurité durables, soulignant l’importance de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies.
Le Conseil exprime aussi son inquiétude concernant la grave menace que la piraterie et les vols à main armée dans le golfe de Guinée font peser sur la navigation internationale et la sécurité et le développement durable des États de la région.
L’ONU condamne également l’augmentation du nombre de victimes civiles en Afrique de l’Ouest et au Sahel et fait part de sa préoccupation au sujet de la situation des enfants dans certaines zones de la région.
Le Conseil salue l’action menée par la société civile et les chefs religieux et tribaux pour régler les conflits au Sahel. Il importe que « les femmes et les jeunes participent pleinement et véritablement, sur un pied d’égalité en toute sécurité, à toutes les étapes des entreprises de prévention et de règlement des conflits et de consolidation de la paix ».
Sur le plan politique, le Conseil de sécurité se déclare vivement préoccupé « par les changements anticonstitutionnels de gouvernement et les tentatives de coup d’État ».
Le Conseil affirme en outre être vivement préoccupé par la dégradation de la situation humanitaire dans certaines parties de la région. Il demande que soit pleinement assuré « l’acheminement rapide et durable, en toute sécurité et sans entrave, de l’aide humanitaire et médicale à toutes les personnes qui en ont besoin ».
Il condamne toutes les formes de violence et les menaces contre le personnel humanitaire et médical et encourage les mesures prises par les États de la région pour veiller à faire traduire en justice les auteurs de ces actes.
(AIP)
cmas